L’affaire
politique et judiciaire qui secoue notre commune engendre des retentissements
inévitables et des plus dévastateurs
Le 10
septembre dernier, le Tribunal correctionnel de Rennes a condamné une ancienne
secrétaire des services techniques de la ville pour des faits d’escroqueries. Ces
faits ont été portés à ma connaissance voici un an, en octobre 2020. Sur le
champ, j’ai alors demandé à ce qu’une plainte soit déposée. La
personne qui a reconnu les faits avait quitté la collectivité en mars 2020.
C’est à dire avant que ses malversations soient mises en lumière.
L’affaire aurait pu en
rester là …
Engagés dans
une manœuvre politique préméditée, avec une volonté claire de nuire aux agents
communaux, des élus ont cru bon de mener une opération d’investigations
douteuses, sans en référer à l’autorité territoriale. En outre, Ils ont profité
de mon indisponibilité de mi-janvier au début du mois d’avril en raison d’une lourde
intervention chirurgicale.
Le 6 avril
dernier, lors d’une réunion des membres de la municipalité (en visioconférence, COVID-19 oblige), un adjoint
prend la parole au nom de six autres élus.
Le contenu du propos formulait des critiques sévères
sur la gestion municipale. Entre autres, l’élu porte-parole invoquait, sans que
soit communiqué le moindre indice de preuve : des pratiques de
recrutements prétendues non régulières, des situations de mal-être au travail,
ainsi que des faits supposés de détournements de matériels, de matériaux
et / ou de marchandises par des agents de la collectivité.
Après une
étude attentive de ces accusations et la constitution d’un dossier en réponse,
contredisant point par point chacune des allégations ou accusations, les
conclusions ont été portées à la connaissance des élus. En qualité de Maire, ma
règle a bien sûr été d’en référer immédiatement à la Gendarmerie, seule autorité
compétente pour enquêter et évaluer toutes les suites possibles à donner. J’ai
donc remis en main propre tous les documents et pièces nécessaires au Commandant
de la Brigade de Gendarmerie de Bruz. Ils ont ensuite été adressés à Monsieur
le Procureur de la République.
L’enquête
vient de conclure à un classement sans suite, en l’absence de toute infraction
relevée.
En
effet, l’analyse précise et minutieuse du dossier, réalisée par les enquêteurs
de la Gendarmerie n’a révélé aucun élément de preuve qui allait dans le sens du
signalement émis par le groupe des sept élus, et ce du fait de l’absence d’une
quelconque infraction.
Qu’il y ait eu des accusations c’est une
chose, mais que toutes ces affirmations aient pu résulter :
- · de communications de documents incomplets,
- · de témoignages non retranscrits d’anciens
agents, probablement animés de rancœurs, avec la volonté très claire de
nuire …
m’interpellent au plus haut point …
Ces
manœuvres avaient manifestement l’intention de m’atteindre en tant que Maire.
Toutefois, nul ne peut ignorer que ces rumeurs, ces allégations mensongères et
dénonciations calomnieuses ont atteint l’ensemble des agents communaux. Elles
ont jeté l’opprobre sur nos collaborateurs et tous les élus.
D’ores et
déjà, elles se traduisent par de très lourdes atteintes sur l’organisation des
services communaux.
L’exécution de nos missions auprès des Chartrains ne
peut souffrir d’un quelconque climat de suspicions aussi grave.
Les
conséquences psychologiques qui en découlent ne doivent pas être ignorées, ni
laissées en l’état. J’y serai extrêmement vigilant.
Mon devoir
est et sera toujours de protéger l’institution communale et ses collaborateurs
tant que la probité, la loyauté et l’honnêteté de ces derniers ne seront pas
mises en cause. Si tel devait être le cas, il n’appartiendrait qu’à la seule
autorité territoriale dont je suis le représentant, de prendre toute initiative
en lien avec des faits avérés.
Ces derniers
évènements viennent donc confirmer ma décision du 1er septembre dernier
de retirer les délégations des élus activement impliqués dans cette affaire
ayant pour seul et unique objectif de nuire à l’institution communale ainsi qu’à
moi-même, comme le démontre leurs dernières déclarations relayées dans les
médias et réseaux sociaux.
Sept élus
ont depuis démissionné et certains continuent de se livrer à des commentaires
difficilement qualifiables, malveillants, si ce n’est insultant.
Ne
tombons pas dans le travers des jugements hâtifs ou des appréciations sans
fondement qui seraient lourdes de conséquences. Ceci n’a jamais été ma
pratique. Ce ne le sera jamais.
Aujourd’hui,
il m’importe que le fonctionnement des services puisse enfin reprendre dans des
conditions apaisées. Une nouvelle répartition des délégations a
été opérée (à consulter sur le site de la ville). Nous, vos élus, sommes peut-être moins
nombreux mais nous avons activement repris le travail.
Nous
avons tous la volonté d’œuvrer collectivement, en confiance et constamment dans
l’intérêt de
vous tous.
Les
Chartrains peuvent compter sur moi, les élus et les agents de la collectivité pour
continuer à accompagner tous les habitants dans un esprit de communication
positive, de confiance et de loyauté ; un esprit de concertation, un
esprit collaboratif pour une organisation dynamique et porteuse de projets au
service de notre cité. C’est ma conception partagée pour faire avancer toutes
les tâches et missions que nous avons à accomplir.
Le 6 octobre
2021
Philippe
Bonnin,
Maire de
Chartres de Bretagne