mercredi 9 novembre 2011

vendredi 21 octobre 2011

AXIANE - Usine de Maure de Bretagne

Ce lundi 17 octobre, Philippe Bonnin, Vice Président chargé de l’économie au Conseil Général d’Ille et Vilaine et Pierre Yves Reboux, Conseiller Général du canton de Maure de Bretagne, ont rencontré le Directeur Général du groupe coopératif AXEREAL, M. Philippe de Reynal, propriétaire des meuneries AXIANE. La meunerie de Maure, ex AMO-Celbert, est aujourd’hui l’un des 14 établissements d’AXIANE. Monsieur Thierry Hébert, Directeur Général des meuneries AXIANE participait également à cet entretien qui s’est déroulé à Chartres en Beauce.
Les échanges ont permis de faire un point très précis sur la situation des meuneries, suite à la disparition des politiques de quotas sur les céréales panifiables. Les conséquences de l’actuelle crise viennent pour l’essentiel de :
      Þ   la volatilité extrême des cours (de 110 à 250 €/T des blés meuniers),
     Þ   la mutation très rapide de la boulangerie à l’avantage de la grande distribution dont le            hard discount, plus à même de faire pression sur des prix bas,
   Þ  l’insuffisance d’investissements industriels anticipateurs des nécessaires gains de            productivité
     Þ    et par voie de conséquence de la quasi disparition du marché des farines à
           l’exportation, aujourd’hui occupé par des pays plus performants sur les prix de
           revient et du fait d’usines modernes dans les nouveaux pays consommateurs de
           farines panifiables.
Dans ce contexte, l’usine AXIANE de Maure de Bretagne doit se tourner vers des marchés plus porteurs avec un nouveau programme d’investissements et de fabrications.
Les deux élus d’Ille et Vilaine ont reçu les assurances que la meunerie AXIANE d’Ille et Vilaine n’est pas remise en cause et qu’elle doit jouer un rôle stratégique sur le marché des farines boulangères dans l’Ouest. Ils ont également obtenu des garanties sur le renforcement du pôle administratif et financier de Maure, dédié à l’ensemble des sociétés AXIANE en France. Ils ont également discuté des modalités concernant l’accompagnement des personnes à qui il sera proposé une mutation professionnelle, soit par leur départ de la société ou un déplacement vers un autre site du groupe. Enfin, il est très clair pour le Conseil Général que l’usine de Maure devra se doter d’un véritable projet industriel, capable de relancer l’activité et les emplois. Le Département est prêt à y jouer le rôle qui le sien au service du développement économique. A cette occasion PY Reboux a annoncé qu’une table ronde se tiendra dans les locaux de la communauté de communes lundi 24 octobre en fin de matinée. De nombreux acteurs territoriaux seront présents dont le Président du Conseil Général, Jean Louis Tourenne, ainsi que les partenaires sociaux. Ensemble ils étudieront les pistes de travail possible pour venir en aide aux salaries de la minoterie mauritanienne.



mardi 18 octobre 2011

Recapitaliser les banques : L’hôpital au secours de la charité…

Comment des Etats surendettés peuvent prétendre recapitaliser des banques, tout justement rendues insolvables par la dette de ces mêmes Etats ?

lundi 5 septembre 2011

PSA - 5 jours chômés à Chartres de Bretagne

Avec l’annonce de 6 jours chômés à Poissy et 5 à Chartres de Bretagne en octobre dans les usines PSA Peugeot - Citroën, j’ai souhaité répondre aux multiples interpellations qui montrent le degré d’inquiétude dans l’opinion sur la situation économique et de l’emploi.
Nul doute que le marché automobile va fléchir au-delà des tendances déjà constatées à partir d’un premier semestre 2011 particulièrement morose avec la sortie du dispositif de la « prime à la casse ».
Fin juin, l’enquête de notre association nationale, l’ACSIA, auprès de ses adhérents soulignait déjà l’absence de lisibilité pour l’emploi et la poursuite des restructurations dans le réseau de sous-traitance, pourtant l’un des plus performants d’Europe (source : Comptes Harmonisés sur les Echanges et L’Economie Mondiale).

Comme chacun sait, en 2009 et 2010 les programmes de rationalisation industrielle ont été mené au « pas de charge » dans toute la filière, tellement la crise faisait craindre le pire.
A cet égard, l’usine PSA Peugeot Citroën de Chartres de Bretagne a été reconnue comme un « modèle du genre » en matière de réorganisation des process de fabrication pour retrouver de nouvelles marges de productivité. Pour la pérennité de l’usine, force est de constater que le tribut payé est très lourd au sein notre bassin d’emploi, comme pour tout le département d’Ille et Vilaine.
Certes, la meilleure adéquation entre l’outil industriel et le marché des véhicules du segment supérieur fabriqués à Chartres de Bretagne et commercialisé par le Groupe Peugeot - Citroën fait que nous n’abordons pas le scénario de crise attendu dans les mêmes conditions qu’en novembre 2008 (annonce du plus grand plan national de départ pour 1 750 salariés de l’usine). Toutefois, je souhaite bien rappeler que rien n’appelle à la sérénité en cette rentrée, comme dans tellement d’autres secteurs d’activité ; ce qui touche immédiatement les salariés, les familles et par voie de conséquence leur ressources. J’ajouterais un point sur la politique de rigueur et d’austérité qui est menée par le Gouvernement et qui vient d’être annoncée. Elle n’arrange rien, elle aggrave une situation déjà dégradée ; En contractant la demande, le Pays ne peut que plonger dans la récession.
 La crise de la dette publique, qui touche déjà les petits épargnants (*) avant de parler des contribuables modestes fait craindre une chute des acquisitions de bien durables. C’est déjà le cas avec le logement en juillet et rien ne peut exclure maintenant une forte rétraction des achats d’automobiles en Europe.
Cette rentrée difficile montre le bien fondé qu’est le nôtre de jouer la solidarité entre toutes les collectivités françaises pour ne pas aborder cette nouvelle « perturbation » économique en ordre dispersé et donc en l’absence de toute coopération pour agir ensemble. La concertation s’impose toujours plus pour discuter avec l’Etat et les dirigeants des groupes sur la façon de préserver notre potentiel industriel dont la valeur n’est pas contestée vu de l’étranger, puisqu’à l’heure où les grandes sociétés nationales délocalisent, des industriels européens et américains choisissent encore la France pour investir.
 (*) - 70% des fonds des banques de dépôt françaises sont investis en obligations d’Etats de la zone Euro ; principalement la France, l’Italie et la Grèce