mercredi 6 octobre 2021

Quand la rumeur est instrumentalisée par des élus sans scrupules

L’affaire politique et judiciaire qui secoue notre commune engendre des retentissements inévitables et des plus dévastateurs

Le 10 septembre dernier, le Tribunal correctionnel de Rennes a condamné une ancienne secrétaire des services techniques de la ville pour des faits d’escroqueries. Ces faits ont été portés à ma connaissance voici un an, en octobre 2020. Sur le champ, j’ai alors demandé à ce qu’une plainte soit déposée. La personne qui a reconnu les faits avait quitté la collectivité en mars 2020. C’est à dire avant que ses malversations soient mises en lumière.

 L’affaire aurait pu en rester là …

Engagés dans une manœuvre politique préméditée, avec une volonté claire de nuire aux agents communaux, des élus ont cru bon de mener une opération d’investigations douteuses, sans en référer à l’autorité territoriale. En outre, Ils ont profité de mon indisponibilité de mi-janvier au début du mois d’avril en raison d’une lourde intervention chirurgicale.

Le 6 avril dernier, lors d’une réunion des membres de la municipalité (en visioconférence, COVID-19 oblige), un adjoint prend la parole au nom de six autres élus. 

Le contenu du propos formulait des critiques sévères sur la gestion municipale. Entre autres, l’élu porte-parole invoquait, sans que soit communiqué le moindre indice de preuve : des pratiques de recrutements prétendues non régulières, des situations de mal-être au travail, ainsi que des faits supposés de détournements de matériels, de matériaux et / ou de marchandises par des agents de la collectivité.

Après une étude attentive de ces accusations et la constitution d’un dossier en réponse, contredisant point par point chacune des allégations ou accusations, les conclusions ont été portées à la connaissance des élus. En qualité de Maire, ma règle a bien sûr été d’en référer immédiatement à la Gendarmerie, seule autorité compétente pour enquêter et évaluer toutes les suites possibles à donner. J’ai donc remis en main propre tous les documents et pièces nécessaires au Commandant de la Brigade de Gendarmerie de Bruz. Ils ont ensuite été adressés à Monsieur le Procureur de la République.

L’enquête vient de conclure à un classement sans suite, en l’absence de toute infraction relevée.

En effet, l’analyse précise et minutieuse du dossier, réalisée par les enquêteurs de la Gendarmerie n’a révélé aucun élément de preuve qui allait dans le sens du signalement émis par le groupe des sept élus, et ce du fait de l’absence d’une quelconque infraction.

Qu’il y ait eu des accusations c’est une chose, mais que toutes ces affirmations aient pu résulter :

  • ·   de rumeurs,
  • ·   de communications de documents incomplets,
  • ·   de témoignages non retranscrits d’anciens agents, probablement animés de   rancœurs, avec la volonté très claire de nuire …

m’interpellent au plus haut point …

Ces manœuvres avaient manifestement l’intention de m’atteindre en tant que Maire. Toutefois, nul ne peut ignorer que ces rumeurs, ces allégations mensongères et dénonciations calomnieuses ont atteint l’ensemble des agents communaux. Elles ont jeté l’opprobre sur nos collaborateurs et tous les élus.

D’ores et déjà, elles se traduisent par de très lourdes atteintes sur l’organisation des services communaux.

L’exécution de nos missions auprès des Chartrains ne peut souffrir d’un quelconque climat de suspicions aussi grave.

Les conséquences psychologiques qui en découlent ne doivent pas être ignorées, ni laissées en l’état. J’y serai extrêmement vigilant.

Mon devoir est et sera toujours de protéger l’institution communale et ses collaborateurs tant que la probité, la loyauté et l’honnêteté de ces derniers ne seront pas mises en cause. Si tel devait être le cas, il n’appartiendrait qu’à la seule autorité territoriale dont je suis le représentant, de prendre toute initiative en lien avec des faits avérés.

Ces derniers évènements viennent donc confirmer ma décision du 1er septembre dernier de retirer les délégations des élus activement impliqués dans cette affaire ayant pour seul et unique objectif de nuire à l’institution communale ainsi qu’à moi-même, comme le démontre leurs dernières déclarations relayées dans les médias et réseaux sociaux.

Sept élus ont depuis démissionné et certains continuent de se livrer à des commentaires difficilement qualifiables, malveillants, si ce n’est insultant.

Ne tombons pas dans le travers des jugements hâtifs ou des appréciations sans fondement qui seraient lourdes de conséquences. Ceci n’a jamais été ma pratique. Ce ne le sera jamais.

Aujourd’hui, il m’importe que le fonctionnement des services puisse enfin reprendre dans des conditions apaisées. Une nouvelle répartition des délégations a été opérée (à consulter sur le site de la ville). Nous, vos élus, sommes peut-être moins nombreux mais nous avons activement repris le travail.

Nous avons tous la volonté d’œuvrer collectivement, en confiance et constamment dans l’intérêt de vous tous.

Les Chartrains peuvent compter sur moi, les élus et les agents de la collectivité pour continuer à accompagner tous les habitants dans un esprit de communication positive, de confiance et de loyauté ; un esprit de concertation, un esprit collaboratif pour une organisation dynamique et porteuse de projets au service de notre cité. C’est ma conception partagée pour faire avancer toutes les tâches et missions que nous avons à accomplir.

Le 6 octobre 2021

Philippe Bonnin,

Maire de Chartres de Bretagne