mardi 29 octobre 2024

L'usine Stellantis de Chartres de Bretagne

https://journal-twipe.ouest-france.fr/data/276472/reader/reader.html?social#!preferred/0/package/276472/pub/435619/page/6/alb/8428152  

Article consacré à ses perspectives – Ouest France des 19 et 20 octobre 2024.

Je ne peux souscrire à l'appréciation formulée par Bernard Jullien, expert de l’industrie automobile à propos de l'usine Stellantis de Chartres-de-Bretagne. Nous avons collaboré au début des années 2010, lors de la crise industrielle de 2008 - 2012 dans le cadre de l'Association des Collectivités Site d'Industrie Automobile ACSIA.

L'avenir d'un territoire industriel ne dépend pas de sa seule localisation géographique qui présenterait l’inconvénient d’être trop éloigné des chaînes de valeur ou écosystème de la filière automobile, particulièrement présente à l’Ouest.

Le dynamisme économique d'un territoire, c'est d'abord sa vitalité démographique, la compétence et l'engagement de ses habitants, grâce aux politiques qualitatives de formation, entre autres dans le champ technique et scientifique. Ici même, les politiques d'aménagement du territoire qui se sont inscrites dans la durée constituent notre force. Nous en sommes des acteurs historiques. À cet égard, l’espace bretillien et breton a toujours su valoriser ses atouts et les conforter au gré des années ; qu’il s'agisse des infrastructures routières ferroviaires ou portuaires …

Rien ne justifie un tel doute sur nos industries de construction mécanique locales aux compétences diversifiées. Elles se développent encore dans tous nos bassins vie en Bretagne comme de tout l'Ouest de la France.

Certes, notre industrie automobile a terriblement souffert durant ces 15 dernières années. Toutefois, elle a su se restructurer et s'élever en qualité et normes pour s’assurer des meilleurs standards de productivité et par conséquent de compétitivité dans la France industrielle et bien sûr automobile.

Nous pouvons le regretter mais à l’heure actuelle, nous n’avons pas de relais dans le domaine de la mobilité qui représenterait le même potentiel d’emplois.

          Philippe Bonnin, Maire de Chartres de Bretagne

mardi 3 septembre 2024

Restaurer le pouvoir d’agir des communes

Un article d’opinion récemment publié dans le quotidien Le Monde (1) mérite une attention toute particulière. Au vu des représentations politiques à l’Assemblée Nationale et considérant l’impossibilité de constituer un gouvernement qui pourrait s’inscrire dans la durée, le Président de l’association des Maires de France propose de redonner plus de responsabilités aux institutions locales. Ce n’est pas une proposition de circonstance, c’est une nécessité.

Dans cet écrit, il est entre autres fait référence à l’article 72 de la Constitution en vigueur (2), rédigé comme suit : "les collectivités territoriales ont vocation à prendre les décisions pour l’ensemble des compétences qui peuvent le mieux être mises en œuvre à leur échelon". Les communes, plus que toutes autres collectivités ont toujours su démonter qu’elles étaient les plus aptes à s’inscrire selon cette approche. Pragmatiques, les élus locaux ont toujours démontré leur capacité à engager les coopérations intercommunales utiles pour réaliser les projets qui nécessitaient une approche territoriale ou géographique plus large. Un tel principe se caractérise par un terme peu commun dans le langage habituel. Il s’agit de la subsidiarité. Elle caractérise le fait "qu’une autorité centrale ne doit effectuer que les tâches qui ne peuvent pas être réalisées à l’échelon inférieur". Depuis 2013 et jusqu’à cette date, les gouvernements sans exception ont très peu fait de cas de ce principe démocratique en dépréciant le rôle essentiel des élus de proximité ainsi qu’en portant atteinte au principe constitutionnel de l’autonomie des communes.

Toutes les réformes récentes se sont inscrites dans une démarche de prétendue rationalité. Les regroupements de compétences essentielles à l’échelon de nouvelles instances supra-communales, imposés par la loi, ont affaibli nos assemblées communales par essence proches des habitants-citoyens. Toutes les évaluations de pertinence relatives à ces réformes ont démontré que les regroupements et concentrations des "compétences transférées" vers les échelons supérieurs ont engendré des coûts bien plus élevés et des lourdeurs administratives inégalées. Le constat est sans appel.

À l’heure ou le pays traverse une profonde crise de confiance à l’encontre de l’action publique, il est urgent d’en finir avec un modèle politique descendant, illisible et décrédibilisé alors même que les finances publiques sont au plus mal et que les inégalités se creusent. Dans un tel contexte il n’y a strictement aucun hasard pour que la contestation dans les urnes en soit arrivée à ce point. Enfin, n’écartons surtout pas le contexte d’une économie à bout de souffle, et qui plus est, lourdement désindustrialisée.

Tout était réuni pour que les partis populistes retrouvent un regain d’intérêt en propageant des idées et promesses simplistes dont on se demande comment elles pourraient être concrètement tenues.

Pour conclure, en ce qui nous concerne, la ville de Chartres-de-Bretagne est très dépendante d’une réalité économique en déclin sur son territoire depuis 2010, provoquant aujourd’hui une forte incertitude budgétaire (3). Force est de constater que la Métropole rennaise n’attire pas les entreprises de production, alors même que nous observons en France une reprise de l’investissement industriel. Face à ce constat, nous devons relancer l'action économique autrement et construire une politique d’investissements publics, avec malgré tout très peu de marges de manœuvre

                                                                      Philippe Bonnin

1 - Redonner du pouvoir aux collectivités locales ; David Lisnard, Président de l’AMF, Maire de Cannes et Sébastien Populaire, Maire de Touillon-et-Loutelet (Doubs). Le Monde du 8 août 2024.

2 - Constitution de la Ve République, le 4 octobre 1958.

3 - 60 % de nos recettes fiscales directes proviennent du Foncier bâti Industriel. En 2 ans, nous avons perdu 300 000 € de recettes !

 

lundi 2 septembre 2024

Malgré la crise économique : les travaux en cours et à venir

Dans le contexte économique très incertain et maintenant politique … les investissements des communes exercent un rôle primordial pour assurer un développement local harmonieux et durable. En donnant la priorité à nos équipements de proximité, nous confortons le lien social et soutenons l'économie locale. Pour cela, il nous faut consacrer une part suffisante des ressources budgétaires à l’investissement au service de tous. Toutes ces initiatives permettent de construire une dynamique locale forte et solidaire ; une dynamique contributive à la qualité de vie et créatrice d'emplois.

Dès le début du présent mandat, nous-nous sommes engagés à poursuivre les projets de réalisation et rénovation d’équipements publics, de même que la mise en œuvre de politiques environnementales concrètes. Depuis 2020, nous avons construit le Pôle Solidarité près de la Mairie, l’extension de la résidence EHPAD de la Poterie, la requalification du centre de loisirs des longues Hayes, la réfection des deux cours d’école de l’Auditoire, la rénovation du bâtiment associatif du Pôle Sud … Et bien d’autres travaux, notamment de sécurité via des mises aux normes actuelles, ainsi que le remplacement d’équipements de sécurité (accès PMR, ascenseurs, …) Tout ceci représente déjà plus de 5 millions d’euros d’investissements. Concernant la rénovation énergétique, l’ensemble des travaux réalisés depuis 2006 nous a permis de diminuer notre consommation annuelle de plus 1,5 million de KWH électriques et thermiques. Des projets d'autoconsommation collective d’électricité, avec l'installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures des bâtiments communaux et privés existants ou futurs sont en cours.

Aujourd’hui, les symptômes de la crise économique se traduisent par l’inflation, des entreprises en difficulté, des retards dans les chantiers. C’est aussi la précarité aggravée pour les catégories sociales les plus modestes. Enfin, fait sans précédant : des réformes fiscales ont été instaurées depuis 2021 ([1]) au détriment des collectivités, dont les communes. La responsabilité incombe clairement aux gouvernements de ces dernières années. Ainsi, l’épargne communale pour investir s’est réduite de moitié ! Chartres de Bretagne ne fait pas exception, bien au contraire … et si nous pouvons encore investir, ce qui loin d’être le cas des communes même voisines, c’est d’abord grâce aux bons résultats financiers obtenus jusqu’en 2020 compris.

Dans ce contexte, trois programmes sont d’actualité : La salle de sports des portes de la Seiche dont les travaux ont commencé cet été, la maison éco-citoyenne et une nouvelle crèche municipale. Ces deux derniers dossiers sont au stade des permis de construire et des appels d’offres pour l’exécution des travaux.

Concernant les projets de la Gendarmerie, les autorités du Groupement départemental avec qui nous échangeons très régulièrement ainsi qu’avec les instances préfectorales sont dans l’attente des décisions du futur Ministre de l’intérieur … Espérons une réponse pertinente et rapide !

Il reste des projets plus modestes qui mobilisent toute notre attention et celle des services de la ville qui font un travail remarquable. Nous sommes en passe d’atteindre nos objectifs malgré tous les défis à surmonter.

                                                                   Les élus communaux chartrains


[1] - Réformes votées par le Parlement !

 

mardi 25 juin 2024

Voyage en terres inconnues?

La décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer les électeurs à la veille des vacances d’été pour élire de nouveaux députés nous a tous sidérés. Dans la halle de La Conterie qui héberge les bureaux de vote, nous en étions au décompte définitif des voix lorsque cette nouvelle nous est arrivée... Improbable ! Comme des millions de citoyens attachés à la République et ses valeurs humanistes, nous avons eu ce sentiment d’entrer en "terres inconnues"... Certes, nous pressentions déjà que les premiers résultats estimés à l’échelle nationale justifiaient une probable déclaration solennelle et grave du Président de la République. Elle le fut bien au-delà de nos suppositions… Convenons qu’il n’est pas utile d’en ajouter au déluge des déclarations et articles de presse, parfaitement justifiés.

Je souhaite toutefois exprimer un point de vue partagé par la très large majorité des 34 000 maires de France et ce bien avant les actuels évènements électoraux. La commune : c’est le plus vieil échelon territorial de la République. Ces dix dernières années, tous les gouvernements successifs ont enchaîné des réformes qui l'ont privée de compétences au profit de supra-communalités. Celles-ci sont perçues comme un échelon administratif éloigné des habitants avant d’être un espace concret et légitime. Or, tout ce qui concourt à éloigner les lieux de décisions des habitants affaiblit la commune et, in fine, le lien démocratique.

Faits sans précédent depuis les années 1980, privés de moyens techniques et financiers, les élus municipaux n’ont plus de capacités opérationnelles pour conduire des politiques d’accompagnement social. C’est également vrai pour la prise en main des projets d’accueil et de soutien à l’économie de proximité comme industrielle, toutes pourvoyeuses d’activités et d’emplois durables. Hélas, nous sommes très loin du compte…

Une telle réalité n’est pas sans lien avec tous les événements subis ; qu’il s’agisse des manipulations, des violences, du complotisme et d’accusations honteuses parce que mensongères. Ce sont des comportements affligeants auxquels tous les élus locaux de France sont confrontés. Ici même, rien ne nous a été épargné. Toutefois, sachez qu’aucun délit, qu’aucune accusation ne sont laissés de côté et nous veillons scrupuleusement à ce que la Justice assure ses missions jusqu’à son terme.

Convenons-en tous, de tels évènements et troubles ne peuvent qu’inciter au vote en direction de partis démagogues et populistes. Les problèmes bien réels sur lesquels se fonde leur succès (pouvoir d’achat, logement, accès aux soins...) appellent d’autres réponses que des solutions simplistes. En ces heures, il n’est pas encore trop tard pour nous mobiliser et appeler au vote en faveur de candidats députés qui adhèrent à l’esprit républicain, au respect d’autrui, quelle que soit son origine ; des candidats qui prônent la non-violence et adhèrent aux principes fondateurs de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Toute incitation à la haine, au racisme et à la xénophobie ne conduira qu’à la destruction de notre patrimoine républicain, empreint d’humanisme.

Philippe Bonnin

Maire de Chartres de Bretagne

Le 24 juin 2024


samedi 11 mai 2024

La suppression du service métropolitain de collecte des déchets verts est inacceptable

À partir des années 1960, le développement économique et le changement des modes de consommation ont eu pour effet de produire des quantités considérables de déchets. Le cadre réglementaire à l’époque était encore très limité. La plupart de ces déchets rejoignait les décharges ... très souvent d’anciennes carrières.

Avec la prise de conscience de l'importance de la protection de l'environnement, les premières déchèteries ont été créées dans les années 1970 ; période de forte urbanisation. Les végétaux ou déchets verts ont alors été les premiers triés pour répondre aux besoins des habitants. A Chartres de Bretagne, dès 1995 les deux municipalités qui se sont succédées ont réalisé et bien sûr financé la déchèterie communale. Il s’agissait d’un projet vertueux dont l’objectif consistait à offrir un service de proximité pour le tri et la valorisation des déchets. Dans la lignée de notre démarche éco-responsable, nous avons réalisé une plateforme de compostage dès 1997.

En 2000, la gestion des déchèteries a été transférée à Rennes Métropole. Après un combat de plusieurs années, celle-ci a décidé de fermer notre déchèterie en 2021 … Un non-sens écologique que nous avons largement dénoncé durant des mois et années ... En vain ! Fort de notre expérience et de la plus-value apportée aux chartrains, dès 2022 nous avons repris ce service qui permet d’éviter 100 000 km de déplacement vers deux déchèteries d’un coût de 5 millions d’euros, situées à 6 et 8 km, dont l’une réalisée en pleine zone humide !

Notre choix consiste à poursuivre la production de compost sur place et dont la valeur fertilisante, permet d’amender les potagers et d’inciter les chartrains à végétaliser davantage leur parcelle. Nous agissons pour restreindre l’artificialisation des sols. L’arrêt de la collecte des pelouses est une mauvaise idée. Certes le mulching (herbe finement broyée et laissée sur place) a ses vertus, mais le tout ou rien n’est jamais la bonne solution. Il faut développer des alternatives complémentaires et en finir avec la suppression des services de proximité.

Rennes Métropole vient d’augmenter la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) elle passera de 7,50 % à 9,85 %, soit + 60 € environ pour une maison et + 30 € pour un appartement. Les habitants subissent une hausse du fait des travaux à l’arrêt de l’usine d’incinération. Ce sont actuellement des chaudières à gaz qui fournissent l’énergie dans le réseau de chaleur qui dessert 110 000 habitants ; presque exclusivement rennais. Le coût supplémentaire est en partie porté par l’augmentation de la taxe payée par tous les habitants de la Métropole. Force est de constater que le service intercommunal est inéquitable, bien trop souvent au profit de la ville centre. Le résultat : c’est une taxe plus élevée et moins de services.

La collecte et l’accès en proximité des déchèteries sont déterminants pour assurer une gestion écologique et responsable des déchets. Il faut développer et diversifier le caractère incitatif des différents modes de collecte et de traitement. Il ne faut jamais réduire ni supprimer des services pertinents, au risque de voir apparaître de nombreux dépôts sauvages, facteurs de pollutions.

                                                                   Les élus de Chartres de Bretagne 

mercredi 8 mai 2024

8 mai 1945 - 8 mai 2024

La fin de la Seconde Guerre mondiale reste un événement qui aura marqué toutes les générations d'après-guerre. Au-delà des combats pour éradiquer le nazisme et ses avatars, au moins en Europe occidentale ce fut une nouvelle ère de coopération des plus constructives entre les pays, les peuples et les nations. Une nouvelle ère qui a pris forme dès la fin des années 1940. En effet, dans un esprit de consensus démocratique, celui-ci a fait émerger des mouvements de solidarité et des alliances improbables après tant de ressentiments, de rancœurs des vaincus à l’issue de la Grande Guerre, un quart de siècle plus tôt.

Au gré des années, et d’étapes franchies grâce au dialogue entre les nations, la construction de la communauté économique du charbon et de l'acier, puis du Marché Commun, scellé lors du traité de Rome en 1957 l’Europe s’est reconstruite. Ainsi, notre Europe est passée de 6 membres à 27 aujourd’hui. L’Union s'est clairement affirmée en sa qualité d’espace privilégié de sécurité et de prospérité.

Que reste-t-il de tout cela, alors que les tensions régionales telles au Proche et Moyen-Orient, dans nombre de territoires d'Afrique et d'Asie centrale prennent une ampleur foudroyante, mortifère …

La guerre est aux portes de l'Europe, attisée par des tensions que minent depuis des décennies les rivalités hégémoniques, quasi impériales qu'on feignait d'ignorer, les croyant relever d'une autre époque ; c'est-à-dire celle de la Guerre Froide.

Nul ne peut, nul ne doit l'ignorer, gagner la paix est un combat des plus âpres, que seul notre détermination de citoyens éclairés permettra de préserver.

                                                                          Philippe Bonnin

mercredi 13 mars 2024

Le site de "La Janais" à Chartres de Bretagne

Le site de construction automobile de "La Janais" ([1]) est au cœur de la vie économique de notre commune, de l’agglomération rennaise, de l’Ille et Vilaine et bien au-delà. Poumon industriel notoire depuis les années 1960, notre territoire a très longtemps vécu au rythme des cycles de fabrication des automobiles à Chartres de Bretagne. Les relations communales avec l’établissement ont toujours été des plus étroites, tant lors des « grandes heures » de l’usine avec ses 14 000 salariés, que durant celles qui le furent moins : 2 300 à l’heure actuelle. Les relations avec Rennes / Rennes métropole n’ont jamais été de la même nature. Durant ces 30 dernières années, nous avons été témoins d’autant de crispations que d’éloges.

Toutes les équipes municipales chartraines ont su répondre aux attentes du constructeur ; qu'il s'agisse de la mobilisation de mon prédécesseur Antoine Châtel pour réaliser les acquisitions foncières en 1958 - 59 et par la suite nous-mêmes pour faciliter les investissements de capacité et s’adapter aux nouvelles réglementations environnementales ([2]). En 2010, alors que toute la commune est comprise dans un périmètre de captages d’eau potable, le raccordement de La Janais à l'assainissement collectif communal et intercommunal a été engagé. Enfin, nous avons su préserver l’attractivité industrielle du site au travers d’un taux de taxe foncière locale inférieure à toutes les autres communes ([3]). Ce taux de 35,50 % représente un avantage, tant pour le bâti économique que résidentiel. Ce sont 10 points de moins en comparaison avec la ville de Rennes (45,66 %). Sur un plan strictement comptable, c'est comme si la commune de Chartres de Bretagne accordait chaque année une subvention d'un million d'euros aux entreprises de la commune. Je précise que 60 % de nos bases de taxe foncières sont industrielles ! C’est un avantage pour l’économie et l’emploi, mais il s’agit également d’une très grande vulnérabilité dans le contexte du démantèlement partiel du bâti racheté et neutralisé par la métropole, ainsi que par d’autres opérateurs en mal de faire avancer leurs projets sur le site de La Janais. Ce dernier représente une surface de 240 hectares au regard de la superficie totale de la commune (1 018 HA). Jusqu’en 2015, les surfaces construites des usines (à l’époque PSA) étaient de 750 000 m² (75 HA)

L’annonce concernant un projet d’implantation du constructeur de réacteurs pour avions est une bonne nouvelle. Elle survient alors même que des critiques à l’encontre de Stellantis désolent tous les employés de l’établissement ([4]). Il est inutile de préciser que le secteur de l’aéronautique est l’un des principaux atouts de notre économie nationale. Le groupe Safran est d’ailleurs déjà très présent dans le grand Ouest (Fougères, Dinard, Caen, St Nazaire, Poitiers, Niort, Châtellerault).

Cette annonce en vient jusqu’à déstabiliser en son sein la municipalité rennaise … Ceci met au jour l’existence d’un « pacte gris », autour de notions quelque peu nébuleuses ou conceptuelles que serait « l’excellence industrielle décarbonée ». Convenons en, Chartres de Bretagne en est bien la première victime ! Après avoir longtemps disserté dans les années 90 - 2000 à propos d’une « France d’avenir sans usine », tout est à reconsidérer avec raison.

                                                                           Philippe Bonnin, Maire


([1]) - « La Janais » : désignation appartenant à la Société Citroën-automobiles et par conséquent à Stellantis, société de droit néerlandais.

([2]) - Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).

([3]) - Depuis la disparition de la taxe d’habitation, la taxe foncière sur les propriétés bâties constitue le dernier levier fiscal dont la commune dispose encore.

([4]) - Cf. notre communiqué du 20 février, en réaction à un article de Ouest-France paru le même jour. Le communiqué est consultable sur le site de la ville.

mardi 12 mars 2024

J’agis pour ma planète, un festival « durable ».

Notre continent n’est pas épargné par des canicules, puis des pluviométries excessives, des tempêtes et même des périodes de froid improbables. Ce sont autant de phénomènes qui deviennent de plus en plus fréquents. Ils provoquent des dégâts parfois tragiques pour ceux qui les subissent. A juste titre, les rejets de gaz carbonique, de méthane et l’utilisation de substances qui altèrent la couche d’ozone dans l’atmosphère sont pointés du doigt. Citons aussi les hydrofluorocarbures (HFC), un puissant gaz à effet de serre. Les causes de l’altération de la planète sont ainsi très diverses. Elles nous conduisent nécessairement à modifier nos modes de vie et de consommation.

Pour limiter le réchauffement climatique, il est de notre devoir à tous d’agir. De nombreuses actions peuvent et doivent être entreprises ; ceci à tous les échelons. Depuis bien des années, nous prenons très au sérieux cette question dans notre gestion communale. À notre échelle, certes bien modeste, le but est évidemment de réduire l'impact de certaines activités humaines sur l’environnement. Outre notre politique de développement durable qui s’appuie sur des actions concrètes, nous avons toujours été préoccupés par la surconsommation des ressources non renouvelables. Déjà, ce sont des actes pour aller plus loin dans nos engagements. Toutefois, nous savons que nous ne pouvons agir seuls. C’est dans cette optique qu’en 2018 nous avons initié le festival « J’agis pour ma planète ».

Plusieurs groupes de travail auxquels des chartrains se sont inscrits mettent en œuvre l’organisation de temps forts durant le festival. Les thèmes retenus concernent les mobilités douces, l’eau et la biodiversité ; la réparation et le réemploi, l’aménagement communal, …

Cette démarche collaborative s’inscrit dans l’urgence et la nécessité d’agir pour assurer la pérennité de la planète, si ce n’est de l’humanité. En effet, les crises climatiques induisent des conséquences très préoccupantes sur la qualité des ressources en eau, les productions agricoles, et tant d’autres choses ... C’est tout un écosystème qui s’en trouve bouleversé. Il menace la biodiversité et perturbe les filières pour une alimentation durable.

Nous savons les secteurs de l’économie ont un impact sur les milieux naturels. Mais à ce stade, ne jetons la pierre à personne et recherchons d’abord des réponses ou solutions qui permettraient d’inverser la tendance. Rappelons-nous, le sujet du « trou dans la couche d’ozone » dans les années 1980 – 90. Il a fallu interdire certains composés gazeux contenus dans les aérosols pour qu’aujourd’hui, nous constations une quasi réparation.

 

Nous menons des actions concrètes destinées à préserver des ressources rares. À ce titre, la sensibilisation sur la seconde vie des équipements doit être développée. La future maison éco-citoyenne s’inscrit dans cet objectif. Pour agir concrètement, il faut démultiplier les actions de sensibilisation. Le festival sera un lieu de débats et réflexions qui permettront de mieux comprendre les enjeux économiques, sanitaires et sociaux. Pour cela, nous proposons de nombreuses actions citoyennes. Elles concourent à favoriser les idées autour d’expériences et projets concrets.

Les élus Chartrains

vendredi 1 mars 2024

Bienvenue à l’entreprise SAFRAN ! à Chartres de Bretagne

La décision du Groupe SAFRAN d’installer d’ici 3 ans, une usine métallurgique de haute technologie, engagée pour la décarbonation de l’aéronautique, sur le site de la Janais à Chartres-de-Bretagne est une bonne nouvelle pour l’emploi, pour la diversification et l’enrichissement de nos savoir-faire industriels et pour le développement de notre territoire métropolitain.

Le Groupe des Maires indépendants qui compte 20 élus et rassemble 12 exécutifs communaux sur Rennes Métropole avec plusieurs communes en pointe dans l’accueil d’entreprises et la création d’emplois (Chartres-de-Bretagne, Cesson-Sévigné, Pacé, Saint-Grégoire, …), soutient les efforts de l’exécutif métropolitain en faveur d’un projet économique réaliste, exigeant et innovant, tourné vers l’avenir, acteur de la transition écologique et créateur d’emplois.  

Il considère que seule la consolidation de l’activité économique et notamment industrielle, permettra de financer de manière viable et durable des politiques publiques ambitieuses (transport, logement, solidarité, protection de l’environnement, sécurité…), sur l’ensemble du territoire métropolitain, au service des communes et des habitants.

Les élus métropolitains des 12 communes de : Bécherel, Cesson-Sévigné, Chartres-de-Bretagne, Corps-Nuds, Gévezé, La Chapelle-des-Fougeretz, Mordelles, Orgères, Pacé, Parthenay-de-Bretagne, Saint-Grégoire, Thorigné-Fouillard.

Contact : groupemaireselusindependantsrm@gmail.com

dimanche 14 janvier 2024

VOEUX pour 2024

Que 2024 soit une année féconde en idées pour engager des projets dont l’objectif, si ce n’est l’ambition sera de faire avancer tout ce qui a du sens ; des idées empreintes du meilleur de ce que sont nos vraies et belles valeurs humaines. 2024, c’est l’année de l’olympisme. Alors, comment ne pas exprimer en ces jours de vœux une aspiration qui réponde à « l’excellence, le respect et l’amitié », tel que décliné justement dans la devise des jeux.

Contre les populismes : « Faire société ».

lundi 20 novembre 2023

À l'heure de nouvelles exigences dans les financements publics

Les contrôles sur la régularité des politiques de financement d’organismes para-municipaux ont conduit les communes à réviser leurs modalités d’attribution des subventions aux associations. L’objectif consiste à garantir le meilleur usage des crédits publics. Ce n’est donc pas une question de détournements ! Même si c’est toujours trop, de tels faits ne concernent qu’une infime minorité de collectivités.

mercredi 25 octobre 2023

Qualité de vie environnementale à l'échelle communale

En 2004, la ville de Chartres de Bretagne a reçu la plus haute distinction décernée par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris. Accordé pour trois années, notre label "4 fleurs" est soumis à un renouvellement accompagné d’une visite du jury national. Son dernier passage remonte au mois de juillet. Nous venons de recevoir la confirmation de notre distinction. Seules 280 communes sur les 35 000 que compte la France disposent de cette belle référence. Elle atteste de "la qualité de vie et de l’attractivité à travers le paysage, le végétal et le fleurissement".

Fiscalité locale

Le débat sur la fiscalité reste bien sûr la question politique majeure, tant à l'échelon national que local. Les échéances en cours pour le paiement des impôts locaux est une occasion pour y revenir. En ce qui nous concerne, l'année 2023 aura été très difficile pour assurer l'équilibre de notre budget communal.

Il ne s'agit pas de revenir sur nos longues mais indispensables explications que nous avons dû faire lors des conseils municipaux de mars et d'avril, ainsi que dans nos publications. Toutefois, certaines précisions méritent d'être encore abordées. La taxe d'habitation n'existe plus. Les locataires ne paient donc plus cet impôt. Seuls les propriétaires de leur logement paient la taxe foncière. Pour cette dernière, avant 2021 une part revenait à la commune et l'autre au Département.

mercredi 30 août 2023

Questions de rentrée.

Avec la rentrée de septembre, nous allons retrouver le rythme plus habituel des activités qui ponctuent la vie communale. Les publications mensuelles contribuent à mieux faire connaître les services offerts, ainsi qu’à découvrir la diversité de la vie associative chartraine.

La rentrée, c’est aussi le moment qui consiste à faire le point sur les réalisations en cours et les projets. Pour ce qui concerne les programmes de construction, d’extension ou de rénovation des équipements communaux, le rythme auquel ils avancent est malheureusement plus lent qu’attendu.

lundi 26 juin 2023

Préserver le lien social

Ces dernières années, nous n’avons jamais tant réfléchi sur la recherche des meilleures solutions pour préserver le « lien social ». Évidemment, cette idée ou concept suggère autant d’interprétations que de débats. En effet, chacun peut se faire sa propre opinion de ce que devrait être la construction d’une relation positive entre tous. En préalable, une telle relation doit se construire dans le respect des différences ; différences entre générations, mais également entre des personnes dont l’histoire personnelle, les moyens comme les ressources, ainsi que la culture ne sont pas de même nature, si ce n’est d’origine. La diversité entre les personnes qui vivent dans nos territoires n’a jamais été aussi grande. C’est une évolution qui s’est considérablement amplifiée durant le dernier quart de siècle, et bien sûr accompagnée avec le processus de la mondialisation économique.