Article consacré à ses perspectives – Ouest France des 19 et 20 octobre 2024.
Je ne peux souscrire à l'appréciation formulée par Bernard Jullien, expert de l’industrie automobile à propos de l'usine Stellantis de Chartres-de-Bretagne. Nous avons collaboré au début des années 2010, lors de la crise industrielle de 2008 - 2012 dans le cadre de l'Association des Collectivités Site d'Industrie Automobile ACSIA.
L'avenir d'un territoire industriel ne dépend pas de sa seule localisation géographique qui présenterait l’inconvénient d’être trop éloigné des chaînes de valeur ou écosystème de la filière automobile, particulièrement présente à l’Ouest.
Le dynamisme économique d'un territoire, c'est d'abord sa vitalité démographique, la compétence et l'engagement de ses habitants, grâce aux politiques qualitatives de formation, entre autres dans le champ technique et scientifique. Ici même, les politiques d'aménagement du territoire qui se sont inscrites dans la durée constituent notre force. Nous en sommes des acteurs historiques. À cet égard, l’espace bretillien et breton a toujours su valoriser ses atouts et les conforter au gré des années ; qu’il s'agisse des infrastructures routières ferroviaires ou portuaires …
Rien ne justifie un tel doute sur nos industries de construction mécanique locales aux compétences diversifiées. Elles se développent encore dans tous nos bassins vie en Bretagne comme de tout l'Ouest de la France.
Certes, notre industrie automobile a terriblement souffert durant ces 15 dernières années. Toutefois, elle a su se restructurer et s'élever en qualité et normes pour s’assurer des meilleurs standards de productivité et par conséquent de compétitivité dans la France industrielle et bien sûr automobile.
Nous pouvons le regretter mais à l’heure actuelle, nous n’avons pas de relais dans le domaine de la mobilité qui représenterait le même potentiel d’emplois.
Philippe Bonnin, Maire de Chartres de Bretagne