Tous ces particularismes justifient que nous ayons de la considération envers cette diversité. De mon point de vue, il s’agit de faire en sorte que nous puissions vivre sans ignorer l’autre, et avec tout le respect dû à chaque être humain. Certes, il s’agit d’un véritable défi.
La réalité : c’est que nous sommes entrés dans un monde en plein bouleversement économique, environnemental et culturel. Ici, comme ailleurs, la part des « laissés pour compte » est considérable. Nul ne doit l’ignorer, l’actualité nous le rappelle à souhait. La précarité en termes de ressources, avec tout ce qui en découle prend des proportions inégalées depuis cette longue période de l’après guerre ([1]). L’expression des rancœurs traduites en faits de violence dans les propos, comme dans les comportements physiques se répand quotidiennement dans la sphère privée, comme publique. Les chiffres l’attestent.
Dans ce contexte bouleversé, s’il y a des initiatives qui relèvent de notre responsabilité vertueuse d’élus locaux, ce sont bien celles de faire vivre la démocratie de proximité, de promouvoir l’éducation pour tous, de même que l’esprit de la solidarité et de la citoyenneté.
À cet égard, il y a sans nul doute matière à s’interroger sur les véritables capacités financières dont disposent les communes pour agir en ce sens. L’autonomie budgétaire des communes s’est considérablement réduite au gré des réformes législatives et fiscales. C’est pourtant à cette échelle qu’il nous est concrètement possible de faire éclore l’esprit d’initiative, de la citoyenneté et de la responsabilité collective.
Philippe Bonnin, Maire.
([1]) - La seconde guerre Mondiale de 1939 à 1945.
([2]) - Ouest-France du 8 juin 2023. J. Fr. Bouthors, journaliste indépendant.
([3]) - Le Monde du 28 novembre 2017
([4]) - 52,38 % à Chartres de Bretagne !