Comme les précédents, le programme local de l’habitat fait l’objet de débats à la Métropole et dans chaque commune. Le 17 mars 2023, Le Conseil métropolitain a approuvé le projet. Les contributions des assemblées municipales sont attendues pour le 22 juin, prochaine date pour l’adoption du projet. Une contractualisation pour chaque commune sera ensuite établie. En ce qui concerne Chartres de Bretagne, notre collectivité s’inscrit déjà dans une trajectoire bien établie à cette date. Elle est conforme aux objectifs des communes qui appartiennent à la catégorie dite de « Pôle d’appui au Cœur de Métropole ».
En outre, à compter de 2001, conformément à la loi de Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) la commune se doit d’atteindre une proportion de logements locatifs sociaux de 20 %. Cet objectif est atteint depuis 2018. En 2021, le taux est de 22,18 %. Sauf changement législatif peu probable, cette proportion devra atteindre 25 % en 2025. Ainsi, nous allons poursuivre le développement de l’habitat dans sa diversité de typologies : logements collectifs, pavillonnaires ou intermédiaires (maisons de villes).
Dans la période 2005 - 2010, la production de nouveaux logements en moyenne annuelle était de 80 logements. Entre 2015 et 2022, la moyenne est de 100 logements par an. En 2022, le nombre de logements sur la commune était de 3 540 dont 785 logements locatifs sociaux. Suite à la crise sanitaire, la situation a peu évoluée. Nous allons poursuivre ce cap avec bien sûr le développement de l’écoquartier des Portes de la Seiche et dans les secteurs déjà identifiés en renouvellement urbain. Naturellement, nous reviendrons sur toutes les dispositions concernant ce PLH et plus précisément, celles concernant la commune.
Toutefois, dans l'immédiat, le contexte inflationniste n'est plus favorable à une politique dynamique de l'habitat, alors que la baisse du pouvoir d'achat et l'augmentation des taux d'emprunt restreint la capacité d’investissement immobilier des ménages.
Les communes ne sont pas mieux loties pour assurer le financement des services et équipements indispensables aux habitants. Les marges financières sont au plus bas dans chacune d’elles. La métropole doit comprendre que la priorité n'est plus aux seuls équipements emblématiques de centralité, tous concentrés dans l’intra-rocade rennaise. D'ores et déjà, il convient de soutenir tous les investissements et services de grande proximité en vue d'accueillir de nouveaux habitants, de nouveaux services et des emplois de qualité dans une économie à requalifier quant à ses objectifs. C'est une révolution pour concevoir un autre développement, … plus durable ! Le chemin sera long …
Philippe Bonnin,
Maire