lundi 30 novembre 2020

Plan d’urgence et plan de relance : une mise en place à rythme soutenu.

À l’issue du premier confinement, il avait été mis en place les premières mesures d’aide d’urgence aux artisans et commerçants. La dotation de soutien s’élevait à 3 millions d’euros. Dès la rentrée, il s’est avéré nécessaire d’aller plus loin et d’abonder le dispositif avec d’autres crédits. Le 15 octobre dernier, lors de la séance du conseil métropolitain, les orientations sur la politique de soutien ont été débattues avec de nouveaux moyens. Un plan de communication révisé est opérationnel.

Nous sommes toutefois confrontés à trois préoccupations. L’urgence n’a pas permis d’associer les élus communaux à la préparation des présentes modalités d’aides. Nous avons accepté d’agir vite pour « contrer le délitement » de l’économie, essentiellement de proximité !

Le renouvellement des équipes municipales est intervenu fin mai et même début juillet pour trois d’entre elles. En pareilles circonstances, il était difficile de participer à une démarche de co-construction d’un projet en mesure d’associer tous les nouveaux élus.

Enfin, c’est le constat partagé d’une gouvernance métropolitaine insatisfaisante. Il a donc été décidé de réviser son mode d’organisation et fonctionnement. Après maintes réunions marathon, le résultat pour établir une nouvelle gouvernance, fondée sur l’esprit d’une coopération intercommunale authentique est très loin d’être atteint. En attendant, les échelons antérieurs de concertation ont été mis en veille …

Notre groupe, constitué hors des logiques politiques ou partisanes habituelles est viscéralement attaché à la solidarité intercommunale, tant locale que métropolitaine. Nous garderons la plus grande attention pour que les communes soient toutes écoutées et accompagnées ; sans exception ! Déjà, nous avons dû faire preuve de vigilance (batailler !) pour assurer une meilleure représentation de nos collectivités dans leur diversité. Le progrès pour plus de travail collaboratif et de transparence sera-t-il donc enfin au rendez-vous ?

La gestion de l’urgence sanitaire, et le sauvetage expresse de l’économie et l’emploi passés, il faudra alors prendre toutes les mesures pour impulser les projets d’avenir. C’est notre défi pour reconstruire une économie plus forte et structurante ... enfin résiliente ! Nous en sommes loin et ce serait mentir que d’affirmer le contraire.

Élus de proximité nous sommes en prise avec le quotidien de chacun. C’est notre choix, c’est notre légitimité. Elle nous oblige à l’écoute, ainsi qu’à l’engagement durant cette période d’inquiétudes et de quasi extinction de la vie sociale : associative, sportive ou culturelle. L’intercommunalité doit être un soutien à nos politiques municipales, en particulier pour l’économie locale si déstabilisée.

Les élus de Becherel, Cesson Sévigné, Chartres de B., Corps Nuds, Gévezé, Mordelles, Orgères, Pacé, Parthenay de B., St Grégoire et Thorigné Fouillard.

mairesRM2026@gmail.com

 

mercredi 11 novembre 2020

Pour une coopération intercommunale authentique, durable et solidaire

Cette contribution  de 11 maires de l'agglomération rennaise a été publiée en octobre 2020 dans le magazine d'informations de Rennes Métropole.

Chers habitants,

Nous avons fait le choix d’inscrire notre engagement d’élus métropolitains en dehors de toute formation politique conventionnelle. La diversité de nos parcours antérieurs, qu’ils soient professionnels, associatifs, politiques ou de bien d’autre nature ne nous ont jamais interdit de dialoguer et travailler avec tous. C’est notre force ! Il doit en être de même pour refonder la coopération entre nos communes.

C’est ainsi que nous avons décidé dans le contexte de la grave crise sanitaire, économique et maintenant sociale de ne pas nous inscrire dans une approche qui se résumerait à cette vaine relation entre une majorité contre une opposition ... La coopération intercommunale, pour laquelle nous disposons déjà d’une très longue expérience à l’échelon de la proximité locale ne mérite certainement pas une telle image ; si réductrice !

Notre premier objectif : c’est d’agir ensemble, dans le respect du choix des électeurs de chacune de nos 43 communes. Nous travaillerons toujours dans l’intérêt de nos populations, sans la moindre ségrégation à l’égard de telle ou telle collectivité. Ceux d’entre nous qui ont antérieurement participé aux assemblées de l’agglomération ont toujours su défendre la place de chaque commune. Est-il nécessaire de rappeler que chacune d’elles contribue à la diversité et à la qualité de notre territoire métropolitain. Il n’y a aucune exception en la matière !

Nous travaillerons en toute indépendance. Ceci veut aussi dire qu’en certaines circonstances, notre conception de la légitimité communale ou d’opinion justifiera que chacun des membres de notre groupe pourra justifier de son libre arbitre sur des choix qui seraient inappropriés à sa commune.

Il nous appartiendra de tout mettre en œuvre pour initier et soutenir les propositions et projets novateurs, d’où qu’ils viennent … dès lors qu’ils répondent à l’intérêt de l’aménagement de notre espace métropolitain, de la mobilité, de l’économie, l’emploi et bien sûr de la solidarité.

Nos premiers thèmes de travail seront :

·     Fonder une gouvernance collégiale de la Métropole,

·     Revisiter le pacte financier entre la Métropole et les communes,

·     Réviser la politique économique face à la crise,

·     Réviser la politique de l’habitat, face aux mutations sociales en cours,

·     Construire une véritable mobilité alternative de commune à commune,

·     Reprendre la voie de la transition écologique, enrichie des nombreux projets communaux.

 

 Les Maires et Élus Indépendants

mairesRM2026@gmail.com

Les élus de Becherel, Cesson Sévigné, Chartres de Bretagne, Corps Nuds, Gévezé, Mordelles, Orgères, Pacé, Parthenay de Bretagne, Saint Grégoire et Thorigné Fouillard.

jeudi 3 septembre 2020

Les difficultés d'un nouveau départ dans la vie communale

Ici, comme ailleurs, pour des raisons liées aux nécessaires règles de distanciation physique, des manifestations ont été annulées. Néanmoins, la vie doit continuer. Notre « cap », c’est d’apporter un service équitable et adapté aux besoins des habitants. Notre engagement se doit d’être au plus proche des chartrains. Ainsi, nous accompagnerons les activités dans la commune, qu’il s’agisse des associations qui contribuent à l’esprit du « vivre ensemble », sans exclusive ou encore de l’espace citoyen ouvert à tous. Les services communaux continueront à proposer des activités ; en particulier pour les jeunes. Au-delà de la crise, de nouveaux chantiers ont été lancés comme la refonte de la politique sportive et associative. Cette approche renouvelée, conduite en partenariat avec tous les acteurs locaux du sport, de la culture et de l’animation doit nous permettre de redéfinir ce que doit être la vie associative de demain dans une ville qui n’est pas à l’extérieur du monde.

Le monde change et les mutations qui s’accélèrent ne datent pas d’aujourd’hui. Ici même à Chartres de Bretagne, la disparition de 10 000 emplois industriels durant la décennie écoulée a eu des conséquences considérables sur tout le bassin d’emploi. Il en est de même à l’échelon national ; qu’il s’agisse de l’économie, comme bien sûr de la société. Le changement dont on nous parle si souvent, est-il vraiment un progrès ou plutôt une régression ?

Dans le contexte sanitaire actuel avec la crise du COVID-19, de nombreuses entreprises sont en difficulté. Le rôle des collectivités est aussi de mobiliser leurs ressources et moyens pour concourir à la reprise économique. Des chantiers tels que l’extension de la Mairie pour accueillir le pôle de la solidarité, la rénovation du centre des loisirs des Longues Hayes et la construction d’une salle multisports sont à l’étude ou sur le point d’aboutir. Dans ce même contexte, une réflexion sur l’aménagement du centre-ville vient d’être engagée. Elle est bien sûr ouverte aux chartrains qui le souhaitent. Il convient de se pencher sur la confortation de la vitalité des services dans la ville.

Enfin, n’oublions pas que l’avenir ne pourra se construire en dehors d’un modèle social plus équitable et plus solidaire. Les services publics locaux doivent y contribuer et retrouver toute leur place.

Bonne Rentrée à tous.

Philippe Bonnin

Maire

Conseiller départemental

Une rentrée bien particulière

La période des vacances estivales est propice au repos. Synonyme de ressourcement, le repos est bien utile pour préparer une rentrée. C’est naturellement le moment où toutes les activités reprennent : l’école, la vie associative, sportive, culturelle.

De toute évidence, cette rentrée est inédite. La crise sanitaire n’est pas terminée. Le confinement, mesure indispensable pour limiter au mieux, l’épidémie n’a pas été suffisant pour tourner la page de la propagation du coronavirus. Malgré l’acquis et la progression de toutes les connaissances en biologie, une telle situation exceptionnelle nous montre à quel point nous restons vulnérables face aux risques épidémiques. Le débat ne fait que commencer sur les mesures prises et leur utilité. Mais là n’est pas notre objet.

L’arrêt de l’économie qui s’en est suivie avec toutes ses conséquences sociales nous interpelle. L’aspiration à un profond changement s’est manifestée et pas seulement dans les urnes lors des élections municipales dont le déroulement aura été des plus chaotiques.

De toutes parts, on nous parle de la nécessaire mutation de nos sociétés  … Mais comment des changements aussi radicaux que souhaités peuvent-ils s’opérer ? Nombre de scientifiques considèrent que nous avons atteint les limites d’un modèle technologique qui dégrade un peu plus chaque jour notre environnement sous l’effet d’une organisation économique qui par ailleurs ne réduit plus les inégalités. La « grande » mutation reste à inventer ! Au stade où nous en sommes arrivés, ce ne sera pas un simple leitmotiv politique qui changera le cours de la présente situation … En outre, le retour à la vie d’antan, comme certains le préconisent n’est certainement pas une solution crédible. Ne nous mentons pas : était-ce bien l’idéal pour des centaines de millions d’êtres humains sur la planète ?

À penser que nous en sommes arrivés « au pied du mur », il n’y a qu’un pas que des spécialistes des questions environnementales et des économistes franchissent. Pour autant, toutes les analyses que la présente crise suscite n’apportent que fort peu de solutions. L’État, lui même est dépourvu de réponses consensuelles ou pertinentes pour d’autres orientations. Il gère cette crise comme les précédentes, c'est-à-dire au moyen d’aides financières qui alimentent le stock de dettes sans fond … D’ailleurs, n’est-il pas dit que la dette n’est plus un problème ? Bien sûr, la quête des bonnes solutions est identique dans toute l’Europe.

Plus concrètement, à notre échelle, on retiendra que le Gouvernement compte maintenant sur les collectivités locales, dont les communes pour endiguer la crise sanitaire et sociale, alors que nos moyens ont été très fortement mis à mal ces dernières années. Il y a peu encore, on nous laissait croire que l’échelon local (Communes et Départements) devait céder la place aux Régions et Métropoles … La modernité contre la vieille République ! Aujourd’hui, nous assistons à un quasi retournement. C’est la confiance retrouvée dans les institutions communales, considérées comme plus opérationnelles, plus pragmatiques, à l’écoute des citoyens et en phase avec la réalité de la vie quotidienne … En ce qui nous concerne, et à ce stade, nous avons su prendre les moyens pour assurer la continuité des services publics.

Les élus communaux de Chartres de Bretagne

jeudi 2 juillet 2020

Après la crise sanitaire et maintenant économique : reconstruire notre projet communal de cohésion sociale.

En ce début d’été, selon tous les experts, il s’avère que les conséquences économiques du confinement vont être catastrophiques. L’impact social le sera tout autant. Les personnes qui subissent déjà les contraintes de la précarité financière ne seront pas épargnées. Derrière cette réalité, ce sont les familles les plus modestes et les jeunes qui seront très certainement les premiers touchés. À ce stade, n’entrons pas dans le débat sur les responsabilités de la gestion de la crise sanitaire, comme à propos des fragilités manifestes de notre économie. Elle s’est révélée très dépendante de produits importés, hélas indispensables … Ce n’est pas seulement la question des masques ou des médicaments …

En réalité, cette crise sanitaire n’a fait que mettre en avant les conséquences redoutables de la désindustrialisation : Déficits du commerce extérieur, déficits budgétaires et endettement colossal … Comment de très hauts responsables économiques, comme politiques peuvent aujourd’hui s’en étonner ? C’est incompréhensible !

Concernant les finances publiques locales, celles-ci vont être de nouveau mises à contribution. Je me suis déjà exprimé sur la crainte de voir encore nos ressources communales diminuer. Pourtant, ce sont elles qui nous permettent d’assurer la nécessaire cohésion sociale, la solidarité, ou bien ce qu’on appelle le « Vivre Ensemble ». Pour l’essentiel, nos moyens sont consacrés aux écoles, au sport, à la culture et à tant d’autres activités destinées à tous. La commune assure la maintenance et l’entretien de l’ensemble des locaux et bâtiments. Notre devoir : c’est de continuer à faire en sorte que tous les chartrains puissent accéder aux activités proposées dans la commune, quelles qu’en soit la nature.

Ainsi, la contribution de la collectivité ne peut plus s’assimiler à une « politique de guichet », surtout en cette période de ressources contraintes. L’intervention publique doit s’inscrire dans le cadre d’une « politique de projet ». Cette politique engage tous nos partenaires dont bien sûr les associations.

Dès la rentrée, nous allons nous investir dans la reconstruction du projet associatif, sportif et culturel. Ce projet devra t-être collaboratif. Son fondement sera très clair : contribuer à l’éducation et la solidarité. En d’autres termes, notre priorité doit être donnée à la consolidation de la cohésion sociale.

 

Philippe Bonnin

Maire

Conseiller départemental

 

mardi 30 juin 2020

Engagement et solidarité.

Le premier tour des élections municipales a eu lieu le 15 mars dernier avec un taux d’abstention record de 74 % à Chartres de Bretagne. Nous le savons tous, la journée du scrutin s’est déroulée selon des modalités de protection des personnes qui étaient totalement inattendues deux semaines auparavant. La crainte de contamination virale en était bien sûr la cause. En effet et plus encore : le 12 mars un foyer de contamination (cluster) se déclarait à Bruz.

Pris à l’échelle nationale, il était fort légitime de s’interroger sur la validité de cette élection. Ce d’autant que le lendemain 16 mars, le Président de la République annonçait un confinement généralisé de la population. Cette période de « mise sous cloche » aura durée 56 jours … Comme dans la plus grande partie du Monde, après le péril sanitaire que nous espérons contenu, nous en sommes maintenant à évaluer toutes les conséquences économiques et sociales d’une telle crise.

C’est seulement le 28 mai que la nouvelle assemblée municipale a réellement pu prendre ses fonctions. Durant toute cette période transitoire de 74 jours, les élus de 2014 et 2020 ont agi solidairement, formant un groupe d’une quarantaine de citoyens-élus, unis pour gérer la crise liée au COVID 19.

Dans la commune, nous avons fait le choix de soutenir les initiatives participatives et citoyennes. Cette démarche a porté ses fruits et démontré son efficacité ; entre autres grâce à la dynamique des bénévoles de l’espace citoyen. Une équipe dévouée et très active au service des chartrains s’est engagée pour lutter contre les risques de contamination virale. C’est toute une organisation formée de citoyens, d’élus et des services communaux qui s’est mise en ordre de marche pour répondre à la situation d’urgence sanitaire. Une chaine de solidarité, composée d’une centaine de personnes s’est également mobilisée pour fabriquer des milliers masques, apporter son soutien aux personnes vulnérables et assurer la sécurité sur notre territoire. Les services de la Ville ont dû faire face à des situations inédites, de nombreux agents se sont portés volontaires pour que les interventions de première nécessité se poursuivent auprès des personnes, contribuant ainsi aux actions décidées en cellule de crise, coordonnée par le Maire en présence des adjoints et de la Directrice des services.

Paradoxe manifeste, alors que depuis des années l’État retire des compétences aux communes à l’avantage des grandes intercommunalités, il n’hésite jamais en pareilles circonstances à les solliciter pour organiser l’aide, dès la survenue de telles crises …

Que sera donc réellement « l’après » ? Il faut changer de trajectoire politique très libérale, accentuer la transition écologique et consolider un système de protection social et de lutte contre les inégalités. La gouvernance des grandes institutions, trop technocratique et basée sur un modèle du chacun pour soi (individualiste) doit changer. Il n’y a pas d’alternative à la construction d’un monde qui soit plus responsable et solidaire.

Une seconde vague de la pandémie conduirait à l’effondrement de tout ce qu’il reste de notre modèle économique et social d’après guerre.

Les élus de Chartres de Bretagne