La période des vacances estivales est propice au repos. Synonyme de ressourcement, le repos est bien utile pour préparer une rentrée. C’est naturellement le moment où toutes les activités reprennent : l’école, la vie associative, sportive, culturelle.
De toute évidence, cette rentrée est inédite. La crise sanitaire n’est pas terminée. Le confinement, mesure indispensable pour limiter au mieux, l’épidémie n’a pas été suffisant pour tourner la page de la propagation du coronavirus. Malgré l’acquis et la progression de toutes les connaissances en biologie, une telle situation exceptionnelle nous montre à quel point nous restons vulnérables face aux risques épidémiques. Le débat ne fait que commencer sur les mesures prises et leur utilité. Mais là n’est pas notre objet.
L’arrêt de l’économie qui s’en est suivie avec toutes ses conséquences sociales nous interpelle. L’aspiration à un profond changement s’est manifestée et pas seulement dans les urnes lors des élections municipales dont le déroulement aura été des plus chaotiques.
De toutes parts, on nous parle de la nécessaire mutation de nos sociétés … Mais comment des changements aussi radicaux que souhaités peuvent-ils s’opérer ? Nombre de scientifiques considèrent que nous avons atteint les limites d’un modèle technologique qui dégrade un peu plus chaque jour notre environnement sous l’effet d’une organisation économique qui par ailleurs ne réduit plus les inégalités. La « grande » mutation reste à inventer ! Au stade où nous en sommes arrivés, ce ne sera pas un simple leitmotiv politique qui changera le cours de la présente situation … En outre, le retour à la vie d’antan, comme certains le préconisent n’est certainement pas une solution crédible. Ne nous mentons pas : était-ce bien l’idéal pour des centaines de millions d’êtres humains sur la planète ?
À penser que nous en sommes arrivés « au pied du mur », il n’y a qu’un pas que des spécialistes des questions environnementales et des économistes franchissent. Pour autant, toutes les analyses que la présente crise suscite n’apportent que fort peu de solutions. L’État, lui même est dépourvu de réponses consensuelles ou pertinentes pour d’autres orientations. Il gère cette crise comme les précédentes, c'est-à-dire au moyen d’aides financières qui alimentent le stock de dettes sans fond … D’ailleurs, n’est-il pas dit que la dette n’est plus un problème ? Bien sûr, la quête des bonnes solutions est identique dans toute l’Europe.
Plus concrètement, à notre échelle, on retiendra que le Gouvernement compte maintenant sur les collectivités locales, dont les communes pour endiguer la crise sanitaire et sociale, alors que nos moyens ont été très fortement mis à mal ces dernières années. Il y a peu encore, on nous laissait croire que l’échelon local (Communes et Départements) devait céder la place aux Régions et Métropoles … La modernité contre la vieille République ! Aujourd’hui, nous assistons à un quasi retournement. C’est la confiance retrouvée dans les institutions communales, considérées comme plus opérationnelles, plus pragmatiques, à l’écoute des citoyens et en phase avec la réalité de la vie quotidienne … En ce qui nous concerne, et à ce stade, nous avons su prendre les moyens pour assurer la continuité des services publics.
Les élus communaux de Chartres de Bretagne