samedi 5 juin 2021

La solidarité intercommunale de proximité mise à mal.

La commune est la plus vieille institution territoriale de la République. Fondée le 14 décembre 1789, elle a traversé toutes les grandes périodes de l'Histoire de France ; des plus difficiles aux plus heureuses. Elle a montré sa capacité à s'adapter et assumer nombre de responsabilités. C'est le premier échelon où se construisent les liens entre toutes les générations ; depuis les enfants à l'école jusqu'à nos aînés.

Pour autant, nos communes n’ont jamais été des modèles figés. Leurs élus de toutes sensibilités ont toujours affirmé cette volonté de s’organiser afin de mieux répondre aux besoins des habitants, ceci dans le contexte des évolutions de la société. Pour exercer leurs missions, chaque fois qu’utile elles se sont regroupées avec l’objectif de réaliser ensemble des projets plus pertinents à l’échelle extra-communale.

Après-guerre, il y eu les rapprochements pour acheminer l'électricité et l'eau potable dans toutes les communes. À partir des années 1970, sont apparus les syndicats destinés au transport collectif ainsi qu’au traitement des déchets. Enfin, depuis les lois de décentralisation Mitterrand-Deferre et Joxe de 1983 et 1992, de nouvelles coopérations entre communes ont permis de mieux assurer l'attractivité économique pour l’emploi dans les territoires.

En ce qui nous concerne, durant les années 1990 et suivantes, notre municipalité a contribué au développement de la coopération intercommunale. Qu'il s'agisse de la modernisation de l’assainissement dont nous sommes les initiateurs avec une nouvelle station d’épuration à St Erblon ou encore de la reconstruction de l'usine d'eau potable à Bruz. Celle-ci exploite la nappe phréatique chartraine. Nous avons toujours su répondre aux enjeux de développement partagés les communes proches ; toujours dans le respect de chacune. Nous sommes également à l’origine de la création de trois syndicats toujours en activité : la piscine de la Conterie (12 communes, 70 000 habitants), la restauration scolaire (une cuisine centrale pour 4 communes, 250 000 repas / an), l’école de musique et de danse Jean Wiener (3 communes, 800 élèves). Nous pouvons être fiers du travail accompli et dont certains voudraient maintenant s’approprier la paternité ! ... Ce sont ces syndicats que les gouvernements Valls-Hollande ont voulu mettre en cause au moyen des lois MAPTAM ([1]). En effet, nos syndicats sont confrontés à ces organisations intégratrices que sont devenues les métropoles. Ces modèles bureaucratiques à l’extrême, générateurs de surcoûts, gèrent d’abord leurs propres intérêts et ne laissent que peu de flexibilité au fonctionnement des services de proximité. Nous voulons des services qui respectent la spécificité de chaque territoire et des populations qui y vivent. En réalité, derrière ces modèles métropolitains, c’est la mise en cause des communes qui se prépare.

Depuis un an, l’exercice des missions du service public est à la peine du fait de la crise sanitaire. Nous n’en mesurons pas encore toutes les conséquences économiques et sociales. Très vite le Gouvernement nous a expliqué qu’il faudra vivre autrement et réfléchir au « monde d’après ». L’heure est arrivée pour que nous traduisions tout ceci dans le concret. De nouveau, les communes seront en première ligne pour apporter tout le soutien nécessaire aux populations les plus fragiles.

 

Les élus de la commune de Chartres de Bretagne

([1]) Loi de Modernisation de l'Action Publique Territoriale et d'Affirmation des Métropoles. Janvier 2014.

mardi 1 juin 2021

Déchèterie : Fermeture par Rennes Métropole ! Réouverture communale.

Le 14 avril, le Vice-président en charge des Déchets nous a informés par lettre de la fermeture de la déchèterie au 31 juillet 2021. Finalement, ce sera le 30 septembre, de telle sorte que nous préparions notre réouverture communale.

Après les navrantes passes d’armes de 2015 pour préserver notre déchèterie, nous en revenons ainsi à la situation de l’époque. C'est-à-dire : 6 ans en arrière !... Ce fut une mobilisation sans précédent des Chartrains au moyen d’une pétition comprenant plus de 2 000 signatures et l’organisation de réunions publiques fort tendues.

Conçue en 1994 sous la municipalité de mon prédécesseur Antoine Chatel et réalisée au début de mon premier mandat, la déchèterie a ouvert ses portes fin 1995. Elle fut exploitée jusqu’au 31 décembre 1999 par les services techniques. Nous étions exemplaires, ainsi qu’avec le compostage des végétaux. Depuis des années, nous dénonçons une politique qui ne respecte pas les lieux de collecte adaptés à l’accueil de proximité pour un tri sélectif optimisé. De son côté, la Métropole réalise des investissements plus onéreux, de grande dimension et qui de fait s’éloignent des populations. Leur accessibilité génère des déplacements automobiles supplémentaires (l’inutile bilan carbone !) et expose les usagers aux risques de la circulation routière avec des chargements bien trop souvent précaires dans les véhicules et / ou des remorques légères.

Le choix centralisateur métropolitain ne répond même plus aux objectifs d'optimisation du recyclage ! En effet, il est constaté un plafonnement du taux de recyclage dans la Métropole, ceci même de l'aveu du Vice-président. Plutôt que de faire une pause destinée à mieux analyser les différents usages des déchèteries selon leur taille et leur localisation, on renforce un plan de collecte inapproprié et donc obsolète (dépassé), face aux enjeux d’accroitre les taux de recyclage et de réduire les quantités incinérées. L’apport volontaire en déchèterie : c’est également la réduction de toutes ces pollutions qui dégradent notre environnement avec entre autres l’accroissement des dépôts sauvages.

Lorsque la direction de la Métropole considère que la fréquence des déplacements pour des apports en déchèterie ne doit être que de deux passages annuels, nous sommes persuadés qu’il n’y aura strictement aucun résultat positif sur les taux de récupération et par conséquent de recyclage. Avec des déchèteries plus éloignées, la traduction est immédiate : les habitants utilisent alors les bacs à déchets ménagers pour évacuer ce qui aurait dû faire l’objet d’un recyclage autrement plus vertueux, grâce à un dépôt volontaire et citoyen en déchèterie.

L'écologie : c'est du réalisme ; certainement pas une illusion ou une chimère. Notre seul objectif, ce doit-être d’avancer vers plus de respect de tous ces espaces de vie que nous laisserons à nos enfants.

Tous ces gens qui souscrivent à de telles pratiques arbitraires en fermant une déchèterie de proximité ont perdu ma confiance. Il est urgent de passer du discours racoleur à de réelles pratiques vertueuses ! J’en tire aujourd’hui les conséquences avec vous tous les Chartrains qui se sont battus obstinément pour garder notre déchèterie communale, devenue un certain 1er jour de 2000 métropolitaine... et qui, de fait, redevient communale, forte d’un beau projet de recyclerie avec une ressourcerie dédiée à la seconde vie des produits et appareils qui peuvent l’être.

Je ne laisserai jamais détruire ce que nous avons construit ensemble avec les municipalités que j'ai eu l'honneur de présider durant ces 26 dernières années. L’ouverture de la recyclerie/ressourcerie aura lieu dès cet automne. Elle s’inscrira dans nos objectifs concrets de développement durable avec la valorisation des matières triées, et grâce à un beau projet d’accompagnement de personnes en insertion.

De même, il ne faudrait pas que les tensions se poursuivent avec le Département (SDIS) pour garder la caserne des pompiers volontaires et citoyens ; un bâtiment financé par la commune.

Philippe Bonnin, Maire

Conseiller Départemental

 

samedi 6 février 2021

La gouvernance métropolitaine ne doit pas négliger le rôle essentiel des communes.

Gouvernance : un mot qui inspire la modernité dans la manière de diriger et gérer les institutions, tant publiques que privées. Acceptons volontiers que le débat sur la bonne gouvernance ait toute sa place, dès lors que les grandes organisations, par nature complexes, ont besoin d’assurer au mieux leurs missions avec pertinence, efficacité et au moindre coût …

Notre intercommunalité métropolitaine est-elle suffisamment à l’écoute, agile et proche des usagers au travers des services qu’elle assure ? Telles sont nos attentes ; vos attentes légitimes. En ce début d’année, sans être pour autant catégorique sur le jugement, nous relèverons que le rapport 2020 de la Cour des Comptes considère au moins qu’à cette date, « la création des métropoles n’a pas encore eu les effets structurants escomptés en matière de mutualisation, de transferts de compétence et de rayonnement ».

Dès l’installation du conseil métropolitain le 9 juillet dernier, la réflexion à propos d’une nouvelle organisation de la gouvernance a été engagée. Cette démarche était pertinente, bien que l’exercice ne soit pas le premier … C’est la preuve que le modèle se cherche encore. En ce qui nous concerne, nous avions mis en avant l'intérêt d’une véritable organisation collaborative qui n’exclue aucun exécutif municipal.

L’esprit de la politique intercommunale ne doit pas se construire sur les fondements de clivages entre des exécutifs municipaux supposés POUR une majorité et les autres considérés CONTRE. Notre groupe est pour tout ce qui permet d’avancer dans le champ de la coopération entre tous, hors de ces clivages, véritables obstacles à tout esprit coopératif et mutualiste, fondateur par essence de l’intercommunalité choisie.

En effet, beaucoup parlent de coopération, mais en réalité pratiquent l’intégration recentrée sur leurs propres intérêts. La subtilité des mots a ainsi permis d’entretenir une confusion manifeste !

Coopérer, doit susciter une réelle dynamique collective au service de toutes les communes ; la commune, cet espace où se crée l’indispensable lien social qui concourt à mieux résister aux chocs d’un monde qui plus que jamais est à la croisée de tous les chemins, de tous les enjeux, de tous les défis. Personne n’ignore le rôle des maires lors de toutes ces crises incessantes : les « gilets jaunes », les multiples drames humains, les crises sociales, les pandémies … Que nous parlions d’éducation, de solidarité, d’environnement, d’économie, d’emploi et de tant d’autres choses, c’est à l’échelle de la commune que nous pouvons nous retrouver et agir. Agir pour mobiliser le plus grand nombre et préparer l’avenir.

Les élus de Becherel, Cesson Sévigné, Chartres de B., Corps Nuds, Gévezé, Mordelles, Orgères, Pacé, Parthenay de B., St Grégoire et Thorigné Fouillard.

mairesRM2026@gmail.com

mercredi 6 janvier 2021

Préparons l'avenir avec la commune - Voeux 2021

Les élus chartrains vous souhaitent une très belle année 2021. Qu’elle vous garde en bonne santé. Qu’elle soit une année de projets, tant personnels que collectifs ; une année prometteuse, après celle que nous venons de quitter. Faisons en sorte de tourner dès maintenant nos regards vers de nouveaux horizons.

Nos vœux s’adressent également à vos familles et vos proches.

Nous sommes confrontés aux multiples mises en cause que la crise sanitaire vient d’infliger à nos modèles économiques et sociaux anciens. 2021 devrait nous donner l’occasion d’engager un véritable débat sur ce que nous voulons construire et plus encore, laisser à nos enfants. Quel avenir social ? Quelle économie résolument assumée au service de la société et d’un environnement à reconsidérer avec d’autres synergies ? Des synergies autrement plus vertueuses.

Demain, aucune personne ne devra plus envisager que notre futur puisse encore s’inscrire avec toujours plus de dégradations incessantes, de déclassements sociaux et toujours plus d’accumulation de richesses, captées par des minorités puissantes. Certes, nous sommes tous conscients que les défis pour mettre un terme à cette onde de choc qui traversa 2020 sont immenses. Ces défis s’imposent à nous ; et toutes ces innombrables incantations entendues n’y suffiront pas. Cependant, et sans tarder, des initiatives concrètes doivent être engagées. Des projets ambitieux méritent d’être entendus, dès lors qu’ils nous ouvrent les champs du possible.

Jusqu’en 2019, les réunions dédiées aux vœux du nouvel an tenaient une place toute particulière dans chacune de nos communes. L’esprit y était aussi chaleureux et convivial que solennel. Ces assemblées annuelles réunissaient les acteurs de la vie locale et nombre d’habitants dans toute leur diversité de générations et d’engagements. Ainsi, à l’aune de chaque nouvelle année, elles étaient l’expression authentique de ce qu’est la vie sociale, culturelle, sportive, associative et économique de la commune.

La commune : premier échelon de la République, premier laboratoire de la citoyenneté. La commune : cet espace où se crée l’indispensable ciment social qui concourt à mieux résister aux chocs d’un monde qui plus que jamais est à la croisée de tous les chemins, de tous les enjeux, de tous les défis. Que nous parlions d’éducation, de solidarité, d’environnement, d’économie et de tant d’autres choses, c’est à l’échelle de la commune que nous pouvons nous retrouver et agir. Agir pour mobiliser le plus grand nombre et préparer autant que faire ce peut l’avenir.

Durant la décennie écoulée, des coups ont été portés à l’institution communale. Ils l’ont été au nom de concepts, si ce n’est d’idéologies qui relèvent d’une certaine rationalité utilitariste ; Aride ! Ainsi, la commune a été déconsidérée … Tous ces décideurs responsables avides ne comprenaient pas ce en quoi consistait la question fondamentale du lien social, pour l’essentiel façonné dans chaque commune. D’ailleurs, ils n’ont jamais pu démontrer la meilleure efficacité de gestion des échelons supérieurs, créés de toutes pièces et manifestement au seul service de quelques uns. Pire, la concentration a fait exploser les charges et par delà les déficits que l’État compense sous la contrainte.

Forts de la diversité de nos communes et de leurs coopérations librement choisies, nous pourrons libérer l’initiative citoyenne. Démontrons que nous pouvons gagner autrement, dans un monde occupé par le doute quant à son avenir.

Bonne année 2021

                Philippe Bonnin, Maire de Chartres de Bretagne

mardi 1 décembre 2020

La « remise à plat » de nos politiques locales

2020 nous a réservé des évènements imprévisibles et des plus préoccupants pour nombre d'années. Voici 11 mois, lors des vœux annuels à la Halle de la Conterie, Je m’inquiétais de l’augmentation incessante des déficits publics et de la progression de la dette ; 10 milliards par an depuis 2017 et 90 milliards annuels auparavant … Cette crise sanitaire, aussi phénoménale que soudaine, vient donc aggraver une situation déjà critique. Ainsi, la pandémie du COVID-19 nous propulse dans un monde d’incertitudes. Le coût sanitaire, l’impératif des confinements et couvre-feux ont mis à mal l’économie des services, comme de la production. Plus grave encore, l’atteinte morale, tant individuelle que collective altère le lien social et la solidarité. Les institutions ont été soudainement fragilisées ; à commencer bien sûr par nos communes qui ont traversé tous ces mois troublés. Au sommet de l’État, les interrogations, les doutes, comme les révisions de stratégies nous plongent aussi dans la perplexité. L’électrochoc de 2020 aura donc été bien trop important pour que la vie revienne rapidement à la normale.

Durant la décennie 2010, tout a été organisé par les gouvernements successifs pour affaiblir les communes au profit de l’illusoire rationalité d’intercommunalités à grande échelle. Ce modèle éloigne le citoyen des nouveaux décideurs inconnus et sans légitimité identifiée ! Les municipalités ont perdu leurs moyens d’intervention essentiels dans le champ de la proximité. C’est un fait gravissime. Fallait-il une telle crise pour en prendre la mesure ?

Dans ce contexte qui s’impose à nous maintenant, la seule politique qu’il nous faut bien sûr conforter, c’est la solidarité, la cohésion entre tous … celle qui passe par l’éducation, la citoyenneté et la restauration d’une démarche d’écoute pour conduire des projets partagés, hors de pratiques sous-tendues par des réflexes communautaires ; de repli sur soi.

Restaurons les valeurs fondatrices de notre République laïque dont les fondements reposent sur la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, promulguée le 26 août 1789.

Souhaitons que cette fin d’année soit plus sereine pour chacun d’entre nous. Bonnes fêtes de fin d’année.

 Philippe Bonnin

lundi 30 novembre 2020

Plan d’urgence et plan de relance : une mise en place à rythme soutenu.

À l’issue du premier confinement, il avait été mis en place les premières mesures d’aide d’urgence aux artisans et commerçants. La dotation de soutien s’élevait à 3 millions d’euros. Dès la rentrée, il s’est avéré nécessaire d’aller plus loin et d’abonder le dispositif avec d’autres crédits. Le 15 octobre dernier, lors de la séance du conseil métropolitain, les orientations sur la politique de soutien ont été débattues avec de nouveaux moyens. Un plan de communication révisé est opérationnel.

Nous sommes toutefois confrontés à trois préoccupations. L’urgence n’a pas permis d’associer les élus communaux à la préparation des présentes modalités d’aides. Nous avons accepté d’agir vite pour « contrer le délitement » de l’économie, essentiellement de proximité !

Le renouvellement des équipes municipales est intervenu fin mai et même début juillet pour trois d’entre elles. En pareilles circonstances, il était difficile de participer à une démarche de co-construction d’un projet en mesure d’associer tous les nouveaux élus.

Enfin, c’est le constat partagé d’une gouvernance métropolitaine insatisfaisante. Il a donc été décidé de réviser son mode d’organisation et fonctionnement. Après maintes réunions marathon, le résultat pour établir une nouvelle gouvernance, fondée sur l’esprit d’une coopération intercommunale authentique est très loin d’être atteint. En attendant, les échelons antérieurs de concertation ont été mis en veille …

Notre groupe, constitué hors des logiques politiques ou partisanes habituelles est viscéralement attaché à la solidarité intercommunale, tant locale que métropolitaine. Nous garderons la plus grande attention pour que les communes soient toutes écoutées et accompagnées ; sans exception ! Déjà, nous avons dû faire preuve de vigilance (batailler !) pour assurer une meilleure représentation de nos collectivités dans leur diversité. Le progrès pour plus de travail collaboratif et de transparence sera-t-il donc enfin au rendez-vous ?

La gestion de l’urgence sanitaire, et le sauvetage expresse de l’économie et l’emploi passés, il faudra alors prendre toutes les mesures pour impulser les projets d’avenir. C’est notre défi pour reconstruire une économie plus forte et structurante ... enfin résiliente ! Nous en sommes loin et ce serait mentir que d’affirmer le contraire.

Élus de proximité nous sommes en prise avec le quotidien de chacun. C’est notre choix, c’est notre légitimité. Elle nous oblige à l’écoute, ainsi qu’à l’engagement durant cette période d’inquiétudes et de quasi extinction de la vie sociale : associative, sportive ou culturelle. L’intercommunalité doit être un soutien à nos politiques municipales, en particulier pour l’économie locale si déstabilisée.

Les élus de Becherel, Cesson Sévigné, Chartres de B., Corps Nuds, Gévezé, Mordelles, Orgères, Pacé, Parthenay de B., St Grégoire et Thorigné Fouillard.

mairesRM2026@gmail.com

 

mercredi 11 novembre 2020

Pour une coopération intercommunale authentique, durable et solidaire

Cette contribution  de 11 maires de l'agglomération rennaise a été publiée en octobre 2020 dans le magazine d'informations de Rennes Métropole.

Chers habitants,

Nous avons fait le choix d’inscrire notre engagement d’élus métropolitains en dehors de toute formation politique conventionnelle. La diversité de nos parcours antérieurs, qu’ils soient professionnels, associatifs, politiques ou de bien d’autre nature ne nous ont jamais interdit de dialoguer et travailler avec tous. C’est notre force ! Il doit en être de même pour refonder la coopération entre nos communes.

C’est ainsi que nous avons décidé dans le contexte de la grave crise sanitaire, économique et maintenant sociale de ne pas nous inscrire dans une approche qui se résumerait à cette vaine relation entre une majorité contre une opposition ... La coopération intercommunale, pour laquelle nous disposons déjà d’une très longue expérience à l’échelon de la proximité locale ne mérite certainement pas une telle image ; si réductrice !

Notre premier objectif : c’est d’agir ensemble, dans le respect du choix des électeurs de chacune de nos 43 communes. Nous travaillerons toujours dans l’intérêt de nos populations, sans la moindre ségrégation à l’égard de telle ou telle collectivité. Ceux d’entre nous qui ont antérieurement participé aux assemblées de l’agglomération ont toujours su défendre la place de chaque commune. Est-il nécessaire de rappeler que chacune d’elles contribue à la diversité et à la qualité de notre territoire métropolitain. Il n’y a aucune exception en la matière !

Nous travaillerons en toute indépendance. Ceci veut aussi dire qu’en certaines circonstances, notre conception de la légitimité communale ou d’opinion justifiera que chacun des membres de notre groupe pourra justifier de son libre arbitre sur des choix qui seraient inappropriés à sa commune.

Il nous appartiendra de tout mettre en œuvre pour initier et soutenir les propositions et projets novateurs, d’où qu’ils viennent … dès lors qu’ils répondent à l’intérêt de l’aménagement de notre espace métropolitain, de la mobilité, de l’économie, l’emploi et bien sûr de la solidarité.

Nos premiers thèmes de travail seront :

·     Fonder une gouvernance collégiale de la Métropole,

·     Revisiter le pacte financier entre la Métropole et les communes,

·     Réviser la politique économique face à la crise,

·     Réviser la politique de l’habitat, face aux mutations sociales en cours,

·     Construire une véritable mobilité alternative de commune à commune,

·     Reprendre la voie de la transition écologique, enrichie des nombreux projets communaux.

 

 Les Maires et Élus Indépendants

mairesRM2026@gmail.com

Les élus de Becherel, Cesson Sévigné, Chartres de Bretagne, Corps Nuds, Gévezé, Mordelles, Orgères, Pacé, Parthenay de Bretagne, Saint Grégoire et Thorigné Fouillard.