vendredi 11 octobre 2019

Réchauffement climatique, biodiversité, « arrêtés glyphosates » …

Depuis des années, l’opinion publique est mobilisée pour que la planète soit encore vivable d’ici les prochaines décennies et au-delà. De grands rendez-vous et débats se tiennent régulièrement, tels que le Grenelle de l’environnement en 2007, la conférence de Paris sur le climat en 2015 ou le sommet « Action Climat » du mois dernier à l’ONU. Des « marches pour le climat » mobilisent les citoyens par centaines de milliers sur tous les continents, dont une majorité de jeunes.
De multiples conférences scientifiques réunissent des climatologues, des spécialistes de la biodiversité, de l’agriculture et de l’alimentation. Elles apportent des informations précieuses sur l’état des écosystèmes et leurs perspectives. Il n’est plus possible d’ignorer que nous sommes collectivement confrontés aux conséquences des modèles de développement économiques de production et de consommation qui, pour l’essentiel d’entre eux impactent l’environnement. À notre échelle, on nous incite très fortement à changer nos habitudes ; ce qui est très loin d’être simple.
Depuis plus de 20 ans, la commune est engagée dans une politique de développement durable ; qu’il s’agisse de l’énergie, des déchets, de la biodiversité, du traitement de l’espace public ou encore de la politique de l’eau.
Les résultats évalués par l’Agence Locale de l’Energie et du Climat (ALEC) pour la commune sont les suivants : baisse de 25 % des émissions de Co2 / habitant entre 2006 et 2018 ; baisse de la consommation d’eau : 13 500 m3 en 2018 contre 15 000 m3 en 2015 ; part des énergies renouvelables de 18 %.
La seconde édition du festival dédié à la transition écologique vient de se dérouler. Elle a permis de faire rencontrer des personnes, des associations et des entreprises engagées dans cette transition et de valoriser des démarches concrètes.
Pour ne rien « changer aux habitudes », certains soutiennent qu’il y a bien moins de carbone dans l’atmosphère aujourd’hui que durant certaines périodes de l’histoire terrestre. C’est exact, sauf que la vie biologique était différente ! Des extinctions animales et végétales de masse ont eu lieu. Par contre le genre humain n’existait pas ([1]). À partir de la révolution industrielle, le taux de CO2 dans l’atmosphère a évolué. C’est un gaz à « effet de serre ». Il contribue au réchauffement climatique (milieu du 18ème siècle : 250 Parties par Million [ PPM ], en 2019 : 400 PPM et 800 PPM en 2100). Il est donc légitime que chacun s’en préoccupe.
Enfin, la population s’interroge sur la question des arrêtés municipaux qui décident de l’interdiction des pesticides, dont le glyphosate. Pour assurer la protection des captages d’eaux dans le sous-sol chartrain, un arrêté préfectoral a été pris le 23 septembre 2013 ([2]). L’usage des pesticides par les services de la commune sur le domaine public est proscrit depuis 2004.
Philippe Bonnin

([1]) - Le dernier épisode de grande chaleur remonte à 55 millions d’années. La concentration de carbone était de 1 800 parties par million (PPM). Cette période a duré 200 000 ans, c'est-à-dire plus longtemps que l’existence de « l’homme moderne » apparu il y a 40 000 ans. La température moyenne planétaire était de 18°C (14°C actuellement). Elle augmenta de 5°C et le niveau des océans s’est élevé de 6 m.
([2]) - Il est consultable en Mairie.