Les
communes aidées par les prestations de la Caisse d’Allocations Familiales et un
fonds de soutien de l’État ont dû déployer
des moyens humains et financiers importants ; 200 K€ à Chartres. Soucieuses
de proposer une offre éducative périscolaire de qualité, certaines comme
Chartres de Bretagne, ont consacré beaucoup de temps et d’énergie pour élaborer
un projet en concertation avec l’ensemble des acteurs locaux. Notre Projet Educatif
Du Territoire (PEDT) est reconnu ; il est attractif et enrichissant pour
les enfants.
Le
décret paru le 27 juin 2017, ouvre la possibilité de revenir à la semaine de
quatre jours ou de conserver le modèle actuel avec le maintien ou non des
activités éducatives périscolaires. Dès la prochaine rentrée, des dérogations
pourront être accordées aux communes volontaires. Les autres auront jusqu’en
2019 pour décider de leur organisation après concertation avec les conseils
d’écoles puis validation par le Directeur des Services de l’Education
Nationale. En accord avec tous les partenaires, nous reconduisons à l’identique
le dispositif pour la rentrée 2017, puis nous engagerons une réflexion sur son
devenir.
Sans abroger
la réforme Peillon, ce texte lui porte un sérieux coup de canif !
Il est à craindre que sous l’apparence de
bonnes intentions et d’une plus grande souplesse accordée aux
collectivités, le gouvernement ne cherche qu’à réduire, voire supprimer l’aide
aux communes pour développer l’offre périscolaire. Le fonds de soutien qui ne
couvre que très partiellement les dépenses engagées, serait remis en cause d’ici
2019. Dès lors, ces rythmes « à la carte » risquent de creuser encore
les inégalités entre les territoires.
Les
véritables enjeux de l’école ne sont malheureusement pas abordés. Les
évaluations scientifiques relatives à l’impact des nouveaux rythmes et son
efficacité pédagogique pour les enfants nous manquent. En effet, la réforme est
trop récente et l’Éducation nationale ne s’est pas dotée d’outils qui permettraient
de les apprécier. Les analyses faites ne peuvent donc l’être qu’à un stade très
subjectif. C’est sans doute pour ces raisons que le Conseil Supérieur de
l’Education s’est majoritairement prononcé contre ce nouveau décret. Il est
d’abord dicté par l’austérité budgétaire imposée aux communes.
La
question fondamentale des rythmes de l’enfant passe une nouvelle fois au second
plan derrière des questions financières … Nos écoliers méritent bien
mieux.
Le 11 août 2017
La Majorité municipale de Chartres de Bretagne
Note :
L’aide
de l’État : 36 500 € ; Caisse d’Allocations Familiales : 20 000 €.