vendredi 11 août 2017

Rythmes scolaires : En marche … arrière ?

L’emblématique réforme des rythmes scolaires est remise en cause.
Les communes aidées par les prestations de la Caisse d’Allocations Familiales et un fonds de soutien de l’État ont dû déployer des moyens humains et financiers importants ; 200 K€ à Chartres. Soucieuses de proposer une offre éducative périscolaire de qualité, certaines comme Chartres de Bretagne, ont consacré beaucoup de temps et d’énergie pour élaborer un projet en concertation avec l’ensemble des acteurs locaux. Notre Projet Educatif Du Territoire (PEDT) est reconnu ; il est attractif et enrichissant pour les enfants.
Le décret paru le 27 juin 2017, ouvre la possibilité de revenir à la semaine de quatre jours ou de conserver le modèle actuel avec le maintien ou non des activités éducatives périscolaires. Dès la prochaine rentrée, des dérogations pourront être accordées aux communes volontaires. Les autres auront jusqu’en 2019 pour décider de leur organisation après concertation avec les conseils d’écoles puis validation par le Directeur des Services de l’Education Nationale. En accord avec tous les partenaires, nous reconduisons à l’identique le dispositif pour la rentrée 2017, puis nous engagerons une réflexion sur son devenir.
Sans abroger la réforme Peillon, ce texte lui porte un sérieux coup de canif !
 Il est à craindre que sous l’apparence de bonnes intentions et d’une plus grande souplesse  accordée aux collectivités, le gouvernement ne cherche qu’à réduire, voire supprimer l’aide aux communes pour développer l’offre périscolaire. Le fonds de soutien qui ne couvre que très partiellement les dépenses engagées, serait remis en cause d’ici 2019. Dès lors, ces rythmes « à la carte » risquent de creuser encore les inégalités entre les territoires.
Les véritables enjeux de l’école ne sont malheureusement pas abordés. Les évaluations scientifiques relatives à l’impact des nouveaux rythmes et son efficacité pédagogique pour les enfants nous manquent. En effet, la réforme est trop récente et l’Éducation nationale ne s’est pas dotée d’outils qui permettraient de les apprécier. Les analyses faites ne peuvent donc l’être qu’à un stade très subjectif. C’est sans doute pour ces raisons que le Conseil Supérieur de l’Education s’est majoritairement prononcé contre ce nouveau décret. Il est d’abord dicté par l’austérité budgétaire imposée aux communes.
La question fondamentale des rythmes de l’enfant passe une nouvelle fois au second plan derrière des questions financières … Nos écoliers méritent bien mieux.
Le 11 août 2017
                                            La Majorité municipale de Chartres de Bretagne

Note : L’aide de l’État : 36 500 € ; Caisse d’Allocations Familiales : 20 000 €.