Les lois NOTRe et de métropolisation ont retiré la
compétence de l’action économique territoriale aux départements. Les régions en
sont les grandes bénéficiaires ; dont acte.
Concernant les intercommunalités, si quelques métropoles
sont à priori capables d’assumer des politiques de développement économique dynamiques
et autonomes, pour d’autres territoires, la situation reste terriblement
contrastée. D’ores et déjà, les conséquences avérées de ces transferts démontre
à l’envi que les départements exerçaient pleinement leur mission de solidarité
entre les territoires ; Qu’il s’agisse d’aménagement, d’économie ou d’emploi.
En mai 2016, nous avions fait part de notre très vif désaccord
à propos de cette réorganisation qui avait dicté la fermeture de l’Agence de
développement Idéa 35 (*). Pour les territoires et leurs
intercommunalités, le « trou d’air » est loin d’être passé.
Jusqu’en 2015, parfaitement
investis dans l’action pour l’économie et l’emploi, nous étions animés par cette
volonté partagée de construire des stratégies de développement avec tous les
acteurs du territoire ; Des acteurs engagés pour consolider le dynamisme de
leurs bassins de vie.
Très logiquement ou naturellement, les politiques Régionales
sont des politiques de filières avant d’être réellement territoriales et plus
encore de proximité. Chacun s’en défendra, mais nous ne pouvons échapper aux
multiples constats du délaissement des espaces géographiques éloignés ou en
marge des métropoles.
Félicitons-nous que la région Bretagne et ses quatre départements
reprennent la voie d’une coopération pour reconstruire un réseau d’animation et
de soutien à l’économie territoriale. L’histoire n’est donc qu’un éternel
recommencement ! Pour une fois et malgré le temps perdu, c’est au service
d’une cause positive.
En l’absence d’une économie dynamique, rappelons qu’il n’y a
pas de politiques de l’emploi ou d’insertion qui tiennent.
ancien Vice-président à l’économie,
l’emploi, la recherche et l’innovation.