mercredi 22 janvier 2014

La filière de l'industrie automobile brétillienne est une fois de plus touchée par la crise.




COMMUNIQUE

Chartres de Bretagne, le 22 janvier 2014

Les 52 suppressions d’emploi annoncées le 9 janvier 2014 chez Faurecia-Crevin démontrent s’il est encore nécessaire le déclin inexorable de la filière automobile Brétillienne depuis 2006.
Après les annonces de Faurecia à Bains sur Oust et les menaces sur l’emploi chez Cooper Standard, Parker-Legris, Bretagne Ateliers et bien d’autres, nous avons là matière à nous mobiliser autrement plus en faveur de tous les acteurs de la filière. Il s’impose que la stratégie du groupe automobile s’éclaircisse enfin et que le gouvernement prenne très rapidement une position sur les choix industriels et stratégiques qu’il entend impulser en entrant au capital de PSA. Dès juillet 2012, nous avions alerté les pouvoirs publics sur la situation très dégradée des finances du groupe et son incapacité à les résoudre seul. Nous savons ce qu’il est advenu ensuite ...
Dans ce contexte, en novembre 2013 nous avons fait des propositions de partenariat industriel pour le site de Chartres de Bretagne.
En réalité, nous avons toujours craint la perte de parts de marchés en Europe sur les véhicules haut de gamme et segments supérieurs fabriqués à Chartres. Rien n’est donc réglé, puisque l’annonce de la future 5008 ne consiste qu’à remplacer la C5 qui va disparaître des lignes à la même époque vers 2016 ou 2017. Il n’est d’ailleurs pas exclu que cette nouvelle fabrication ne soit qu’en partie assurée dans les usines de Chartres en ce qui concerne certaines pièces de structure, dont l’usine a pourtant les compétences.

Notre projet a été validé dans le cadre d’une mission financée par la ville de Chartres de Bretagne et destinée à rechercher des coopérations industrielles avec d’autres constructeurs internationaux. Notre objectif est de retrouver la charge de production indispensable et qui pourrait assurer l’avenir de la filière automobile d’Ille et Vilaine. Ces travaux ont été présentés aux conseillers du Président de la République, du Ministre du redressement productif et au premier Ministre lors de sa venue à l’ambassade de France à Pékin.
Nous ne doutons pas que le gouvernement travaille sur un projet concernant le maintien de l’activité de PSA en France. Dans ce contexte, l’annonce d’une prise de participation dans le capital de PSA, tant par l’Etat que le consortium Chinois Dong Feng ne peut se limiter a un simple sauvetage financier. Elle doit faire aboutir un projet qui donnera à chaque site Français la charge de fabrications complémentaires et indispensables pour leur avenir.

L’arrivée de M. Tavares à la tête du groupe devrait certainement modifier la stratégie de PSA. Nous serons bien évidemment très attentifs aux orientations données et qui ne peuvent être en contradiction avec celles que nous attendons de la part de l’Etat ; à savoir le maintien des sites et par là même de l’emploi en France.
Nous n’avons qu’une volonté : c’est de sauver l’activité de la construction automobile à la Janais. Le sursis en cours ne tient qu’aux engagements liés au nouveau contrat social qui interdit toute fermeture… du moins jusqu’en 2016. Rappelons que c’est la contrepartie aux efforts demandés et acceptés par les salariés.

Je m’associe à l’inquiétude des salariés de toute la filière automobile ainsi qu’aux élus des territoires impactés et souhaite de tous mes vœux qu’on retrouve la nécessaire dynamique vertueuse pour l’emploi industriel lié à l’automobile et bien au delà dans notre département et de la Bretagne.

                                                                  Philippe Bonnin,
                                                                  Maire de Chartres de Bretagne,
                                                      Vice-président du Conseil Général d’Ille et Vilaine