jeudi 26 septembre 2013

Le brouillard s’épaissit un peu plus sur les perspectives d'avenir de Peugeot-Citroën à Chartres de Bretagne.



Le 25 septembre 2013
Le brouillard s’épaissit une fois de plus sur les perspectives de PSA à Chartres de Bretagne. Il est temps que chacun des responsables en charge de l’avenir de nos territoires prenne enfin la mesure des risques qui planent depuis des mois sur l’usine emblématique de la grande mutation industrielle des années 70 en Haute Bretagne.
Depuis 2010, la Janais ne dispose plus que d’une seule chaîne d’assemblage. Les investissements régulièrement promis depuis 5 ans pour garantir à ladite chaîne de pouvoir monter de plus petits modèles que les berlines C5 & 508 sont restés sans suite... Aujourd’hui, on nous annonce qu’il n’y aura pas de future C5 (projet X8) à Chartres de Bretagne. Une telle annonce remet en cause tout projet de nouvelle 508 (projets R8). Par conséquent, que produira t- on demain dans cette usine s’il n’y a pas de nouveaux investissements productifs appropriés à de plus petits modèles ?
Le Président du directoire de PSA parle de la ré-industrialisation de la Janais. Tout le monde sait ici que les prospects dédiés à la ré-industrialisation sont à cette date extrêmement modestes. Pour l’essentiel, ils ne dépendent que de l’argent public… En outre, si certains projets envisagés peuvent encore créer des emplois, nombre d’entre eux seront mécaniquement détruits dans d’autres entreprises à proximité de Chartres de Bretagne ; si ce n’est plus loin.
Au-delà de ces quelques pistes pour des activités nouvelles, PSA s’est engagé voici un an à relancer l’activité outillage sur le site chartrain de la Janais. Aujourd’hui, j’attends un engagement clair et sans aucune ambiguïté de la part du Président du directoire de Peugeot-Citroën, de sorte qu’il engage concrètement et sans délai le nouveau projet industriel automobile de la Janais.
Il en va de la responsabilité sociale, morale et économique du Groupe envers ses salariés et de tous les sous-traitants, comme des prestataires de la filière automobile de l’Ouest. Je ne doute pas un instant que tous les acteurs socio-économiques du territoire, comme l’Etat, seront sensibles à ma demande. A la convenance de chacun, je saurai me rendre disponible pour envisager des stratégies d’avenir dédiées à l’économie du bassin rennais et de toute l’Ille et Vilaine.
Philippe BONNIN, Maire,

Vice président du Conseil Général d’Ille et Vilaine en charge de l’économie, de l’emploi, de l’enseignement supérieur et la recherche