Le brouillard s’épaissit une fois de plus sur les
perspectives de PSA à Chartres de Bretagne. Il est temps que chacun des
responsables en charge de l’avenir de nos territoires prenne enfin la mesure
des risques qui planent depuis des mois sur l’usine emblématique de la grande
mutation industrielle des années 70 en Haute Bretagne.
Depuis 2010, la Janais ne dispose plus que d’une
seule chaîne d’assemblage. Les investissements régulièrement promis depuis 5
ans pour garantir à ladite chaîne de pouvoir monter de plus petits modèles que
les berlines C5 & 508 sont restés sans suite... Aujourd’hui, on nous
annonce qu’il n’y aura pas de future C5 (projet X8) à Chartres de Bretagne. Une
telle annonce remet en cause tout projet de nouvelle 508 (projets R8). Par
conséquent, que produira t- on demain dans cette usine s’il n’y a pas de
nouveaux investissements productifs appropriés à de plus petits modèles ?
Le Président du directoire de PSA parle de la
ré-industrialisation de la
Janais. Tout le monde sait ici que les prospects dédiés à la
ré-industrialisation sont à cette date extrêmement modestes. Pour l’essentiel,
ils ne dépendent que de l’argent public… En outre, si certains projets envisagés
peuvent encore créer des emplois, nombre d’entre eux seront mécaniquement
détruits dans d’autres entreprises à proximité de Chartres de Bretagne ;
si ce n’est plus loin.
Au-delà de ces quelques pistes pour des activités
nouvelles, PSA s’est engagé voici un an à relancer l’activité outillage sur le
site chartrain de la
Janais. Aujourd’hui, j’attends un engagement clair et sans
aucune ambiguïté de la part du Président du directoire de Peugeot-Citroën, de
sorte qu’il engage concrètement et sans délai le nouveau projet industriel automobile
de la Janais.
Il en va de la responsabilité sociale, morale et
économique du Groupe envers ses salariés et de tous les sous-traitants, comme
des prestataires de la filière automobile de l’Ouest. Je ne doute pas un
instant que tous les acteurs socio-économiques du territoire, comme l’Etat,
seront sensibles à ma demande. A la convenance de chacun, je saurai me rendre
disponible pour envisager des stratégies d’avenir dédiées à l’économie du
bassin rennais et de toute l’Ille et Vilaine.
Philippe BONNIN, Maire,
Vice
président du Conseil Général d’Ille et Vilaine en charge de l’économie, de
l’emploi, de l’enseignement supérieur et la recherche