Le 11 janvier 2013
Pour la commune de Chartres de Bretagne, 2012 aura été
l’année du second choc Peugeot- Citroën. Voici 4 ans, nous subissions le plan
social le plus important de l’industrie automobile française : 1 750
emplois perdus.
Personne n’a oublié les répercutions dans nos bassins d’emploi
quand bien même l’État, avec l’implication constructive des collectivités, avait
mis sur pied un plan de relance des investissements publics.
En 2009, un effort
était demandé aux salariés de l’usine : c’était, disait-on, le « sacrifice
nécessaire » pour préserver ce qui devait rester à la Janais en Chartres
de Bretagne. Avec la crise de 2012, force est de constater que nous étions loin
du compte…
Si rien ne change en ce qui concerne les indicateurs
macro-économiques, que restera t-il de l’industrie automobile française dans un
an ? En ce début d’année, ne comptez d’aucune façon sur moi pour vous
adresser des vœux de confiance convenue. Plus que jamais, il nous faut entendre
des propos de clairvoyance, de vérité et de projets.
Qui comprendrait que je ne prenne pas ce soir le
temps nécessaire pour m’exprimer sur cette question très sensible et forcément
majeure pour chacun d’entre nous ? Aucun responsable économique et social
ne peut se soustraire à une telle préoccupation pour l’avenir des bassins
d’emploi de la Haute Bretagne.
En ce début d’année, faisons un
état des lieux de la situation économique et sociale du pays. Nul ne le
conteste : le bilan est morose pour ne pas dire très préoccupant. La crise
perdure et rien n’incite à l’optimisme. Les annonces de suppression d’emplois
viennent de toutes parts et les mesures d’austérité ne donnent aucune
perspective de reprise à court terme. Fait notoire, la récession s’étend aux
nouveaux Pays industriels de l’Europe Centrale et Orientale. Avec de très
faibles coûts du travail, ces pays ont évidemment profité de la délocalisation
tantôt insidieuse, tantôt sauvage de nos industries… et principalement
automobiles ! Mais conséquence très logique : le niveau dérisoire des
salaires dans ces nouveaux états membres de l’Union Européenne contraint pour
des années encore le marché intérieur de tels pays à rester dans un état
embryonnaire.
Que ce soit clairement dit :
sans pouvoir d’achat significatif, ni démographie dynamique, il ne peut qu’en
être ainsi dans ces nouveaux états membres de l’Union Européenne.
Très logiquement, il en
découle aussi que les Pays d’Europe Centrale et Orientale ne se développent qu’en
exportant vers l’Europe de l’Ouest et du Sud. Disons le sans le moindre détour :
nous sommes ainsi réduits à la fonction de consommateurs élémentaires, flanqués
d’une dette qui prospère du fait de notre désindustrialisation systémique, et accompagnée
de son corollaire : le sous emploi. Aujourd’hui, il n’est plus possible de
laisser perdurer de telles relations asymétriques ou de déséquilibre. Ces
relations parfaitement inégales peuvent se résumer ainsi : « à eux de produire
et nous de consommer »… A ce sujet, convient-il encore de
rappeler le fait majeur des années 2000 : nos pays sont en voie
d’exclusion du cercle des grands états industriels. De la sorte, la vieille
Europe Occidentale illustre parfaitement l’argumentation du paradoxe décrit par
Robert Emerson Lucas ; Prix Nobel 1995 d’économie. En 1990, il expliquait
comment les pays émergents en sont arrivés à financer la dette toujours
croissante des pays consommateurs développés, parce qu’ils doivent (les
émergents) continuer à exporter de manière pour ainsi dire « compulsive » ;
condition du maintien de leur activité industrielle naissante, mais surtout
gage d’une relative stabilité sociale. En quelque sorte, les dirigeants
économiques et politiques des pays émergents pressurisent les revenus de leurs
travailleurs pauvres pour financer les pays riches ou « anciens riches »
mais surtout endettés…
Avant l’euro, le rattrapage de
compétitivité s’opérait par la dévaluation de la monnaie nationale ;
aujourd’hui (avec l’euro) ce rattrapage de compétitivité s’opère au moyen du
désinvestissement puis des délocalisations pures et simples de nos usines. Dans
un tel contexte, une chose est certaine : la filière industrielle
automobile paie le plus lourd tribut avec ses 11% de l’emploi productif (hors
services) en France ; ce qui démontre la dimension de l’enjeu économique
et social auquel nous sommes confrontés. La situation est d’autant plus
préoccupante que nos constructeurs occupent les marchés du véhicule de moyen de
gamme et donc à marge de production limité, comparé aux segments supérieurs. A
ce stade, il convient de rappeler, s’il est encore utile que les pays de
l’Europe Centrale et Orientale ne sont pas dans la zone Euro. Par conséquent,
et chaque fois que nécessaire, ils utilisent le principe de la dévaluation de
leur monnaie nationale pour gagner en compétitivité. Certains pourraient
rétorquer que l’Allemagne constitue l’exception. A ce sujet, il faut noter que dès
les années 90, elle a transféré la sous-traitance la moins rémunératrice dans
les nouveaux états membres de l’Union. Ensuite, à l’issue des réformes
Hartz-Schroeder de 2003-2005, elle a commencé à remplacer ses ouvriers vieillissants
au moyen d’une ouverture significative de son marché du travail à une main d’œuvre
sous-payée venue de l’Est. C’est un modèle… Mais à chacun d’en juger.
Avec 2013, nous entrons dans
une autre phase critique de la crise : plus généralisée et brutale. Pour
la filière automobile qui nous concerne ici, au vu des premières indications
statistiques pour 2012, la demande européenne recule de 12 % dont – 14 %
pour la France et l’Espagne. En Italie, nous en sommes au-delà des 20 % de
baisse. L’Allemagne connait aussi un fléchissement entre 0,2 et 1,6 % sur
l’année écoulée. Soyons clairs, l’heure doit être aux décisions pour préserver nos
industries mais également à les consolider.
Je m’en explique : malgré
la récession, nos vieux pays disposent encore d’un potentiel de développement
et de compétences. Seulement, nos entrepreneurs doivent investir dans leurs
outils industriels pour retrouver des niveaux de productivité technologiques
acceptables. Faute de quoi, le dos contre mur, comme toujours en pareil
situation, ils n’ont d’autre issue que de solliciter les pouvoirs publics pour
se retourner vers l’ultime alternative qui consiste à réduire le coût du
travail. Le très médiatisé rapport Gallois ne dit rien de plus. Certes, et j’en
conviens, c’est déjà beaucoup. Aujourd’hui, l’enjeu c’est de
reconstruire ; et là c’est une autre affaire...
Voici donc une évidence :
les entreprises n’ont plus aucune disponibilité financière pour réaliser leurs
investissements d’avenir sans aides institutionnelles et publiques. Laminés par
cette funeste glissade vers la récession, les niveaux en fonds propres sont au
plus bas comparés à la situation du début des années 2000. Et malgré quelques
démentis fort convenus, et qu’au demeurant nous comprenons facilement, les
dirigeants savent très bien qu’ils ont définitivement perdu toute marge de
manœuvre pour envisager des stratégies de rebond. D’où leur recherche de
partenariats capitalistiques très risqués, tel qu’on l’a vu avec des firmes,
voire des Etats aux méthodes quelque peu exotiques.
L’actualité montre aussi que
les sollicitations de garanties par l’Etat, ou encore les demandes de
subventions auprès des collectivités locales sont de retour. Dans un contexte
aussi dégradé, souhaitons seulement que les appels au soutien public soient
envisagés selon de nouvelles modalités de partenariat qui devront prendre forme
au travers de véritables projets collaboratifs, construits autour d’engagements
à long terme. En effet, la chasse aux subventions accompagnées des surenchères habituelles
en la matière, et qui mettent en concurrence communes, départements, régions,
tout comme les Etats, est d’autant plus intolérable que la crise n’exonère
aucun d’efforts substantiels pour financer l’éducation, l’enseignement, la
recherche, l’aide au logement, l’aide sociale ou encore l’aménagement du
territoire.
S’il s’avère utile, voire
opportun que l’argent des contribuables, comme l’épargne des ménages soit mis à
contribution pour redresser la compétitivité de l’économie productive, ce doit
être avec des modalités autrement plus transparentes et qui permettent de
construire un vrai dialogue dans la durée entre tous les partenaires concernés
par les défis industriels et technologiques qui nous attendent. Le gouvernement
doit se déterminer très clairement et rapidement à ce sujet, comme l’Union
Européenne qui est appelée à verser quelques 12 millions d’euros pour la
suppression de 2 000 postes chez PSA Peugeot Citroën. A ce sujet, je reste
très curieux de connaître la suite pour les quelques milliers d’emplois qui
seront perdus en 2013…
Il est également nécessaire
que les négociations en cours entre les partenaires sociaux nous ouvrent enfin
des perspectives positives pour établir les indispensables consensus qui
permettront de relever la tête dans cette période compliquée.
Cet été 2012, lorsque j’avais
alerté l’opinion sur la situation de PSA. Que n’ai-je pas entendu en critiques
de toutes parts, ainsi qu’à la mi-septembre au sujet des problèmes que posaient
le transfert des futures C5 et 508 en Allemagne. Pourtant, force est de
constater que les faits ont très largement donné raison aux analystes et
experts avisés dont la contribution au débat est toujours indispensable si l’on
ne veut pas se faire abuser par l’ignorance entretenue à souhait.
Dans ce dossier, contrairement
à bien des acteurs institutionnels de haut rang, je n’ai prononcé aucune
remarque ou critique désobligeante à l’égard de quiconque. Par contre j’ai su
prendre toutes mes responsabilités au nom de la Ville de Chartres de Bretagne
en précisant que PSA ne pouvait s’en sortir seul et que le soutien public
devait être conditionné à l’engagement d’une coopération claire, avec la mise à
plat de toutes les données technologiques, stratégiques et évidemment
financières. Je me félicite qu’il en soit ainsi aujourd’hui et je ne souhaite
qu’une seule chose en cette année 2013 : c’est que le partenariat local,
avec tous les acteurs concernés dans le territoire soit reconnu, de sorte qu’il
contribue à l’élaboration de stratégies d’avenir et qui restent pour
l’essentiel à mettre en place. En effet, disons-le très explicitement :
rien n’est réglé dans le contexte de tourmente économique et sociale que nous
subissons : salariés de toutes les branches de l’économie, familles,
jeunes et retraités. Alors que le chômage explose, est-ce bien sérieux
d’exprimer sa confiance dans l’actuel modèle ?
En 2013, la municipalité de
Chartres poursuivra sa mission dans le cadre des compétences d’administration
de son territoire pour faire évoluer le site de la Janais dans la bonne
direction. Pour nous, il s’agit de conforter le pôle automobile Chartrain et
toute la filière en Ille et Vilaine, de développer la plate forme industrielle
de la Janais en complémentarité d’activités qui assurent une diversification
productive cohérente et complémentaire sur les 240 hectares que
représente le site dans la commune. Je le rappelle clairement et en parfait
accord avec la direction de l’établissement PSA de Chartres : d’aucune
manière la diversification ne doit obérer les fonctions industrielles
d’emboutissage, de ferrage, de traitement de surface et de montage des
véhicules automobiles.
Elus, acteurs économiques et
responsables des institutions représentatives de tout le corps social
départemental, donnons nous les moyens utiles pour engager une nouvelle étape
dans le monde de l’industrie de la mobilité. Personnellement, je pense avoir
déjà ouvert des pistes bien argumentées et formalisées avec l’implication
qu’est la nôtre pour l’élaboration de propositions développées dans le Livre
Blanc de l’Association des Collectivités Sites d’Industrie Automobile (ACSIA).
Pour clore ce chapitre
économique, je voudrai parler de géographie régionale. Voici quelques jours, parlant
de la Bretagne, on m’a interrogé sur notre éloignement des marchés d’avenir en
matière automobile. J’avais répondu que la distance géographique était un
argument trop facile. Les Japonais, comme les Coréens ne se sont jamais posés
cette question pour exporter vers les Etats-Unis et l’Europe. La distance n’est
rien au regard des ressources comme des capacités en innovation et savoir-faire
de notre territoire. De même, à propos des surcapacités qui nous condamneraient
du fait de notre localisation périphérique, j’ai précisé que le cœur, ou le
fond de la question : c’est d’évidence le manque de stratégie et
d’anticipation face à la mutation du marché automobile, et plus globalement des
marchés de la mobilité.
De la même façon, on pourrait
parler des surcapacités agricoles dans un monde en pleine crise alimentaire…
Loin des zones de consommation mondiales, l’agriculture de l’Ouest, façonnée
par l’esprit de la solidarité et de la coopération, ainsi que l’industrie agroalimentaire,
savent s’adapter avec intelligence et poursuivent leur développement malgré les
risques que fait également courir la crise économique à un tel secteur aux
marges d’exploitation extrêmement faibles…
L'usine de
Chartres-de-Bretagne a toute sa place sur la carte mondiale de la production
automobile. Par contre, ce doit être au sein d’un groupe ou consortium
d’alliances restauré et dédié à l’élaboration des solutions de mobilités
d’avenir. Pour cela, il faut des moyens financiers et investir avec la bonne
stratégie. Malheureusement, PSA n’a plus le potentiel financier en propre pour
le faire seul. C’est le sens de mon interpellation de juillet 2012. Et jusqu’à
présent je ne suis pas certain que l’Etat ait totalement compris qu’il devait
construire en propre une vraie stratégie pour ce secteur d’enjeu économique majeur.
Sur cette question, je vous renvoie au livre blanc de l’ACSIA.
En ce qui concerne la Recherche
et le Développement, comme la création de valeur ajoutée en Bretagne, l’enjeu
c’est d’avoir un centre d’assemblage performant, polyvalent et par conséquent compétitif.
En matière d’efficacité industrielle, nos atouts sont en progression constante
et sont équivalents à ceux de tout autre territoire à l’échelle internationale.
En Haute Bretagne, nous disposons d’une très grande diversité d’activités
industrielles, de savoir-faire et d’applications technologiques qui ne
demandent qu’à se développer en synergie. Enfin, dans le contexte des
difficultés que nous subissons quotidiennement, il nous faudra très vite
disposer de nos propres outils financiers territoriaux et d’échelle
départementale, pour soutenir l’économie locale aux travers d’un fond
d’investissements qui privilégie d’abord les secteurs stratégiques et le
territoire. Aujourd’hui, il convient de faire des choix clairs pour soutenir
les investissements qui ne se focalisent plus sur les seuls taux de rentabilité
spéculatifs. Nous savons parfaitement où ces politiques ont mené l’économie industrielle
française et européenne.
Pour étayer mon point de vue sur les possibilités de
relance de l’économie locale, il m’est très agréable de parler ce soir de la
nouvelle usine de Schneider Electric. Elle sera opérationnelle dès ce mois de
janvier à la Conterie, à quelques dizaines de mètres d’ici. J’adresse mes félicitations
les plus vives au groupe Schneider de nous avoir fait confiance pour continuer
son développement dans l’Ouest, mais aussi pour étendre ses marchés bien au-delà
des frontières de la France, à partir du site de Chartres de Bretagne. Voici l’exemple
à suivre pour nos grands décideurs et dirigeants d’entreprises mondiales. Exprimons-le
avec force et détermination ce soir : nos territoires ont bien plus d’énergie
que ces gens le disent. Tout ne peut se résumer au débat des coûts sociaux et
fiscaux. Nombre de nos PME le prouvent chaque jour. Elles savent ce qu’elles doivent
aux hommes et femmes de nos territoires, riches de leur culture et de leurs savoir-faire.
Les dirigeants de nos Petites et Moyennes Entreprises démontrent chaque jour qu’il
est encore possible de produire en France, en Ille et Vilaine et naturellement à
Chartres de Bretagne dans le bassin rennais.
Avant de parler de la vie
communale, je voudrais citer un grand philosophe contemporain : Edgard
Morin. Le premier jour de l’année 2013, il écrivait dans un quotidien ces
lignes : « Tout notre passé,
même récent, fourmille d'erreurs et d'illusions ; l'illusion d'un progrès
infini de la société industrielle ; l'illusion de l'impossibilité de
nouvelles crises économiques ; l'illusion soviétique et maoïste, et
aujourd'hui règne encore l'illusion d'une sortie de la crise par l'économie
néolibérale, qui pourtant a produit cette crise.
Règne aussi l'illusion que la seule alternative se trouve entre deux
erreurs : l'erreur que la rigueur est un remède à la crise, l'erreur que
la croissance est un remède à la rigueur.
L'erreur n'est pas seulement aveuglement sur les faits. Elle est dans
une vision unilatérale et réductrice qui ne voit qu'un élément, un seul aspect
d'une réalité en elle-même à la fois une et multiple, c'est-à-dire
complexe ».
Certes, après de tels mots au demeurant très forts, nous
n’avons rien réglé. Toutefois, il est de notre droit, de notre devoir de
chercher d’autres voies ; avec un autre regard pour l’avenir. Edgard Morin
nous y invite, sachant qu’il a ce renom incontesté pour convaincre quelques
décideurs éclairés !
Depuis 220 ans, quelques soient les circonstances difficiles
que traversa la France, nos communes sont au cœur de l’indispensable
construction du lien social entre tous. Vous le savez également, l’acteur
indispensable pour assurer ce lien social dans nos territoires : c’est le
Département dont les élus sont des femmes et des hommes qui gardent le sens de
la proximité. Jusqu’à cette date, même les schémas d’organisation territoriale les
plus arbitraires n’ont jamais véritablement remis en cause l’échelon communal
de proximité, destiné à faire vivre l’esprit de la citoyenneté. Forts de nos
coopérations intercommunales choisies plutôt qu’imposées, nous avons encore
cette capacité à agir : tant pour l’économie et l’emploi que pour assurer
la qualité de vie de tous : les familles, les aînés et l’épanouissement de
nos jeunes. Pour eux, il semble bien que la réforme des temps scolaires s’appuiera
un peu plus sur les moyens et compétences de nos communes. Conscients de notre
réelle expérience éducative comme dans nos sept communes du canton, nous
saurons répondre et agir en ce sens et, si nécessaire, en coopérant au plus
juste entre nos communes.
En 2012, par souci éducatif justement, nous avons
agrandi le centre d’animation des jeunes : l’Igloo. La halle des sports
près du Collège de Fontenay a été rénovée en profondeur et la toute nouvelle halle
polyvalente de la Conterie a fait ses premiers pas. Durant l’été 2012, nous
avons organisé un chantier international dans le parc des loisirs pour réaliser
entre autres le kiosque présent sur la carte de vœux 2013. Un nouveau chantier
sera lancé cette année pour entretenir chez nos jeunes cette dimension
d’ouverture aux autres cultures du Monde.
Dans quelques semaines, le service multi accueil du
centre Jean Jaurès pour la petite enfance Tintinabulle sera de nouveau
disponible après 6 mois de travaux. Nous allons ainsi libérer la salle Viviane à
Brocéliande. Cette dernière va enfin pouvoir retrouver sa vocation d’accueil des
fêtes familiales et associatives.
Les travaux de rénovation et de mise aux normes de la
salle de spectacle Jacques Brel au Pôle Sud vont commencer en mai. Egalement, nous
préparons le dossier technique pour construire un accueil de jour auprès de la
résidence-EHPAD de la Poterie dont nous avons fêté les 20 ans le 6 octobre
dernier. Certes, ce projet très utile pour nos aînés et leur famille prend du
retard, faute d’autorisations de financements conjoints pour le budget futur de
fonctionnement. Au-delà des contraintes budgétaires de l’Etat et des
départements dont ont connaît bien les causes, il n’en demeure pas moins que
nous faisons tout pour que l’accueil de jour de la Poterie aboutisse sous deux
années.
Les dossiers de l’intercommunalité avancent
également. C’est le cas de l’usine de production d’eau potable de Champ Fleury qui
a débuté en novembre 2012 pour une réception des travaux début 2014. Un
bulletin d’informations du syndicat est actuellement diffusé par la voie des
documents publicitaires. Dans le domaine du traitement des eaux usées, les
études d’extension de la station de Val de Seiche et d’Ise sont engagées pour
un lancement de chantier en 2016. Il s’agit d’un projet d’extension qui n’est
pas guidé par l’urgence mais uniquement l’anticipation pour accompagner le
développement de neuf communes au Sud de l’agglomération.
Depuis un an, le plan biomasse communal et Conterie
est opérationnel. Il ne demande qu’à se développer. Ce plan de gestion opérationnelle
des ressources en biomasse démontre notre capacité à prendre des initiatives
concrètes, au-delà des simples déclarations à propos du développement durable.
Un projet de renforcement du plan biomasse est également en cours de
préparation avec les 12 communes du syndicat de la Conterie. Nous allons
poursuivre nos actions dans ce sens avec une nouvelle politique de conception
de l’habitat sur le futur éco-quartier des portes de la Seiche. Concrètement,
nous en sommes au terme de la procédure de création de la Zone d’Aménagement Concertée.
C’est donc la phase de réalisation qui va maintenant pouvoir commencer avec des
échéances qui iront au-delà de 2025.
En 2012 nous avons engagé une étude pour évaluer le
coût de rénovation des espaces et équipements de l’ensemble sportif Rémi
Berranger. Nous allons commencer certains travaux dès cette année. Plusieurs
réalisations nouvelles ou demandes d’aménagements des structures en place
seront programmées.
Pour tous ces projets, la crise économique nous incite
à la prudence, qu’il s’agisse de parler d’impôts locaux ou de dépenses, dont
les investissements. Je souhaite par conséquent que le phasage envisagé se
déroule au rythme convenu dans le temps, plutôt que de laisser nos budgets
partir à la dérive. Notre municipalité a me semble-t-il une bonne réputation
dans ce domaine et sachez que je n’ai pas l’intention de proposer à mes
collègues un changement de pratique budgétaire, comme de modération fiscale. Le
sens des responsabilités dont je ne doute pas qu’il est partagé entre tous, doit
être tenu.
La vie communale et l’action municipale n’est
possible sans l’implication des agents de la commune, de l’intercommunalité et
de vous tous, acteurs de la vie municipale, de la vie économique et associative.
Je vous remercie très sincèrement pour votre investissement personnel et
collectif.
En mon nom, au nom de mes collègues élus communaux et
intercommunaux, je vous adresse mes vœux de très bonne santé, de réussite dans
vos activités et projets personnels, associatifs ou professionnels. Mes vœux
s’adressent également à tous vos proches, parents et amis. Mes pensées vont aussi
à ceux qui sont confrontés à la maladie ou la peine. Que 2013 permette à tous
de garder ou retrouver la santé et l’énergie pour continuer à avancer avec
détermination, mais aussi avec la sérénité utile et le sens des responsabilités.
Philippe Bonnin