mercredi 6 septembre 2017

Au-delà de la posture autoritaire.

Au-delà de la posture autoritaire (jupitérienne ?) la rhétorique du parti présidentiel est aujourd’hui parfaitement connue et convenue : Réduction des dépenses publiques et cure austéritaire généralisée.
L’expression locale de ses représentants en est une parfaite réplique : Remise en cause des politiques du passé ; tout ceci sans le moindre discernement, sans le moindre respect de ceux qui se battent depuis des années contre le déclin économique, le délitement du corps social et pour l’emploi dans un esprit de solidarité.
A cette heure, nous en sommes toujours à la recherche de ce que pourrait-être le vrai mode opératoire de ce nouveau gouvernement pour reconstruire tout ce qu’il met brutalement en cause. Nul n’ignore qu’il est facile de détruire ...
Dans leur programme, ces nouveaux acteurs publics n’ont pas fait de propositions claires et structurées. Par exemple, après l’annonce de la nouvelle baisse des moyens aux collectivités, ils n’ont eu d’autres réponses à formuler aux élus que de les renvoyer à la recherche de solutions par eux-mêmes ! Appelons cela de la « concertation » …
Ainsi, le fond est inexistant. Tout ceci est à mes yeux préoccupant. On ne mobilisera pas le pays sans porter un projet concret ambitieux, solide et diversifié dans ses dimensions.
Une société humaine, respectueuse des valeurs de chacun et dotée d’une économie pour la faire grandir est évidemment complexe. Il faut donner un but aux gens et l’expliquer. En réalité, depuis trois mois, nous sommes dans un jeu d’ombres avec des affirmations, des contradictions et des reculades étonnantes.
Développer l’investissement productif, seul vecteur pour une offre d’emplois dédiée à un très large éventail de métiers, investir dans la performance et retrouver notre capacité à échanger d’égal à égal avec nos partenaires à l’échelle européenne et mondiale ; Voilà notre défi partagé et surtout pas au seul avantage de quelques uns !
C’est bien autre chose que de se résigner à la fin de l’agriculture ainsi qu’aux délocalisations industrielles, voire de services. Depuis 15 ans, nous renonçons à produire tout ce que nous consommons quotidiennement dans une société moderne qui prépare l’avenir de ses enfants. Aujourd’hui, que nous propose-t-on de différent ?
Une politique de récession n’a jamais créé d’emplois ; Est-ce cela le progrès ! Cette politique inégalitaire va à l’encontre du progrès économique, social et environnemental.

Le 6 septembre 2017
                                                     Philippe Bonnin
Maire de Chartres de Bretagne
Conseiller départemental indépendant