Les déclarations de PSA Peugeot-Citroën à propos des
perspectives de production en France ne peuvent que préoccuper chacun d’entre
nous en ce qui concerne l’avenir de l’usine de la Janais à Chartres de
Bretagne. Si l’engagement de la direction reste de ne pas fermer d’usine avant
2016, il n’y a dans les faits aucun véhicule annoncé avant 2017 pour la
Janais ... En 6 mois, le délai a été repoussé d’un an puisqu’en avril on
parlait encore d’un véhicule pour 2016. Le véritable fait porté à la
connaissance du public, le 25 septembre dernier, concerne les caractéristiques
du futur modèle. Ce ne sera pas le successeur de la C5. « Exit » donc
X8 ([1])
puisque le projet partira chez Dongfeng en Chine. Dans ces conditions, peut-on
encore concevoir que la prochaine 508 fabriquée à partir des mêmes bases
techniques que les C5 puisse rester à Chartres de Bretagne ?
L’annonce d’un gros véhicule de type
« SUV » ou « faux 4x4 » ([2]),
garantit-elle la viabilité à échéance 2017 de l’usine ? Avec des volumes
très limités, ce véhicule permettra-t-il d’atteindre la barre fatidique des 100
à 150 000 véhicules / an pour maintenir l’emploi ? D’autres
questions subsistent concernant une usine encore exclusivement dédiée au haut
de gamme dans un contexte de durcissement inéluctable des bonus-malus.
Si l’engagement est tenu, nous approuvons totalement le
Président du Directoire, M. Varin lorsqu’il envisage de maintenir des
investissements complémentaires sur l’unique ligne d’assemblage pour fabriquer
de plus petits modèles à Chartres de Bretagne. Cette intention jugée
indispensable par tous est attendue depuis 2008.
A ce stade, il s’impose que de nouvelles initiatives
soient enfin prises, de sorte qu’on nous démontre une fois de plus que
l’industriel garde intact toute sa détermination pour garantir la pérennité de
l’usine. Nous savons pertinemment que c’est aussi une condition préalable pour
accueillir d’autres fabrications ; entre autres de la marque Opel-General
Motors. C’est le sujet dont le Président Varin vient de faire encore état pour
chacune des quatre usines terminales restantes sur le sol français.
En tout état de cause, il n’est maintenant plus
interdit de penser à d’autres fabrications automobile, alors même que les
marges de manœuvre de PSA se réduisent au gré des mois.
Pour agir efficacement et
préparer l’avenir d’un site aussi fragilisé, nous serons encore et toujours aux
cotés de PSA, des sous-traitants et de tous les salariés de la filière.
Jean-Louis Tourenne, Philippe Bonnin
Président
du Conseil Général Maire de Chartres de Bretagne
Conseiller Général du canton de Bruz