Après
l’annonce de trois semaines de fermeture de l’usine dédiée à la construction
des C5 et 508, les communiqués et articles à propos de la situation de PSA à
Chartres de Bretagne, nécessitent d’apporter plusieurs précisions.
Dans un contexte de
crise économique inédit et qui n’a rien de conjoncturel, il est urgent que
chacun prenne enfin la dimension de ses responsabilités, localement comme au
plan national. Toutes les personnes proches des actuelles préoccupations
économiques et sociales comprendront facilement que la fluctuation des chiffres
autour des emplois dits de « réindustrialisation » sur le site de la
Janais démontrent s’il est nécessaire la gravité de la situation. Les
informations publiées vont du simple au double : au-delà de 800 voici un
mois et maintenant 400 tout au plus !
Par
ailleurs, il est inutile de nourrir de faux espoirs. A ce sujet, je tiens à
préciser que le projet SNCF pose encore la question de son financement avec un
appel à contribution des collectivités. Cette question n’est aucunement réglée.
Egalement, faut-il rappeler que ce sont ceux qui demandent la baisse des dépenses
publiques qui n’hésitent jamais à solliciter ensuite avec insistance les
contributions des collectivités locales…
Concernant
les autres projets, j’ai demandé à PSA d’établir un plan d’aménagement qui
garantisse clairement la pérennité de la construction automobile et par
conséquent la compatibilité avec les autres activités potentielles du
site ; qu’il s’agisse des flux de circulation interne, d’accès à la voirie communale et départementale, des problèmes de sécurité et de conformité
aux normes environnementales ; autant de sujets dont le Maire de Chartres
de Bretagne sera le premier responsable s’il donne un accord non conforme à la
réglementation en vigueur.
A propos de la construction automobile, je constate que les hauts
représentants du groupe PSA ne formulent aucun engagement clair qui
concernerait la pérennité du site Chartrain. Ils ne manifestent pas d’intérêt
particulier pour l’accueil de fabrications relatives à l’industrie de la
mobilité et qui les implique directement. Les engagements de Monsieur Varin,
Président du directoire de PSA au sujet du transfert de fabrications
d’outillages sont à cette date sans suite et d’autres projets d’investissements
ne font que tarder malgré une très forte volonté de la direction locale de les
faire aboutir. A ce sujet, je ne demande qu’une seule chose, c’est que je sois
très rapidement démenti pas des actes concrets.
Philippe Bonnin