La crise sanitaire du COVID a considérablement perturbé la vie communale. Souhaitons que cette rentrée soit plus sereine avec la reprise de l’ensemble des activités associatives et municipales. Chacune d’elles assure un rôle social des plus utiles et contribue à la qualité de vie dans notre commune.
lundi 5 septembre 2022
samedi 18 juin 2022
L'industrie de demain
À partir des années 2006 et suivantes, le potentiel industriel chartrain s’est considérablement réduit. Avec des capacités productives aujourd’hui recomposées, nous espérons que le rebond soit durable, malgré les actuelles contraintes d’approvisionnement en composants électroniques et matières premières indispensables. C’est le cas pour nos industries présentes à Chartres de Bretagne ; qu’il s’agisse de la construction automobile, comme des équipementiers électrotechniques.
dimanche 3 avril 2022
Ukraine : solidarité, quand tu nous tiens.
Le 24 février dernier, la Russie envahissait l’Ukraine. En quelques jours, l’Europe redécouvre la guerre sur son territoire. Le dernier conflit en date : c’était celui des Balkans (1991 - 2001). Une telle invasion par la « 2ème armée du Monde » est stupéfiante, choquante et brutale. Elle met en péril les principes mêmes du respect de nos valeurs démocratiques. Cette guerre a très vite suscité l’émoi et la mobilisation des peuples européens autour d’une cause commune : « la solidarité ».
lundi 14 mars 2022
Perspectives Budgétaires pour 2022
vendredi 7 janvier 2022
2022 : Une année d’ambitions partagées, empreintes de valeurs positives !
Pour la seconde année consécutive, la rencontre des vœux est annulée. Nous le regrettons tous. Voici un an, qui d’entre nous aurait imaginé qu’une telle situation se reproduise ? La crise sanitaire et la multiplication des mesures, décidées au gré de l’évolution des données statistiques sur les contaminations, perturbent durablement les relations dans la vie de tous les jours. Que ce soit au sein des familles, au travail et dans bien d’autres circonstances, dont les loisirs. Pourtant, ces derniers sont essentiels pour créer l’indispensable lien entre tous. Ce sont là autant d’obstacles subis pour nous projeter concrètement vers l’avenir, avec bien naturellement tout l’enthousiasme requis. L’imagination, la créativité, les passions, les projets, … sont à la peine. Et pourtant, il y a tant à faire !
mercredi 5 janvier 2022
Pourquoi la Gauche perd - Le Monde Diplomatique ; Janvier 2022
Par Benoît Bréville et Serge Halimi
L’échec ne concerne pas seulement la France. Et la victoire de la gauche au Chili ne suffit pas à annuler le problème. Ces vingt dernières années, le capitalisme a enchaîné les crises, des marées humaines ont réclamé que leurs dirigeants « dégagent », sans que l’ordre néolibéral en place soit sérieusement ébranlé pour autant. Et c’est l’extrême droite qui progresse. Les erreurs et les reniements de la gauche au pouvoir, en particulier en Europe, expliquent qu’elle n’ait tiré aucun bénéfice du mécontentement général. Mais, au-delà de son bilan de faillite, quelles perspectives sérieuses conserve-t-elle de transformer la société quand son divorce avec les classes populaires est presque partout consommé ?
lundi 6 décembre 2021
Investir aujourd’hui pour anticiper les besoins de demain.
La crise sanitaire a fortement contraint les gouvernements des grandes zones économiques mondiales à réviser durablement les principes de la « bonne gestion » des comptes publics.
Jusqu’à la veille du confinement de mars 2020, l’objectif impérieux consistait à mettre un terme aux déficits chroniques des comptes de l’État et des collectivités. Il s’agissait de retrouver un taux d’épargne suffisant pour résorber la dette publique … Quoi de plus vertueux ! Toutefois, au gré des années, l’objectif s’est avéré inaccessible.
mercredi 1 décembre 2021
Le défi énergétique et climatique de cette décennie et suivantes.
mercredi 6 octobre 2021
Quand la rumeur est instrumentalisée par des élus sans scrupules
L’affaire politique et judiciaire qui secoue notre commune engendre des retentissements inévitables et des plus dévastateurs
Le 10 septembre dernier, le Tribunal correctionnel de Rennes a condamné une ancienne secrétaire des services techniques de la ville pour des faits d’escroqueries. Ces faits ont été portés à ma connaissance voici un an, en octobre 2020. Sur le champ, j’ai alors demandé à ce qu’une plainte soit déposée. La personne qui a reconnu les faits avait quitté la collectivité en mars 2020. C’est à dire avant que ses malversations soient mises en lumière.
L’affaire aurait pu en rester là …
Engagés dans une manœuvre politique préméditée, avec une volonté claire de nuire aux agents communaux, des élus ont cru bon de mener une opération d’investigations douteuses, sans en référer à l’autorité territoriale. En outre, Ils ont profité de mon indisponibilité de mi-janvier au début du mois d’avril en raison d’une lourde intervention chirurgicale.
Le 6 avril dernier, lors d’une réunion des membres de la municipalité (en visioconférence, COVID-19 oblige), un adjoint prend la parole au nom de six autres élus.
Le contenu du propos formulait des critiques sévères sur la gestion municipale. Entre autres, l’élu porte-parole invoquait, sans que soit communiqué le moindre indice de preuve : des pratiques de recrutements prétendues non régulières, des situations de mal-être au travail, ainsi que des faits supposés de détournements de matériels, de matériaux et / ou de marchandises par des agents de la collectivité.
Après une étude attentive de ces accusations et la constitution d’un dossier en réponse, contredisant point par point chacune des allégations ou accusations, les conclusions ont été portées à la connaissance des élus. En qualité de Maire, ma règle a bien sûr été d’en référer immédiatement à la Gendarmerie, seule autorité compétente pour enquêter et évaluer toutes les suites possibles à donner. J’ai donc remis en main propre tous les documents et pièces nécessaires au Commandant de la Brigade de Gendarmerie de Bruz. Ils ont ensuite été adressés à Monsieur le Procureur de la République.
L’enquête vient de conclure à un classement sans suite, en l’absence de toute infraction relevée.
En effet, l’analyse précise et minutieuse du dossier, réalisée par les enquêteurs de la Gendarmerie n’a révélé aucun élément de preuve qui allait dans le sens du signalement émis par le groupe des sept élus, et ce du fait de l’absence d’une quelconque infraction.
Qu’il y ait eu des accusations c’est une chose, mais que toutes ces affirmations aient pu résulter :
- · de rumeurs,
- · de communications de documents incomplets,
- · de témoignages non retranscrits d’anciens agents, probablement animés de rancœurs, avec la volonté très claire de nuire …
m’interpellent au plus haut point …
Ces manœuvres avaient manifestement l’intention de m’atteindre en tant que Maire. Toutefois, nul ne peut ignorer que ces rumeurs, ces allégations mensongères et dénonciations calomnieuses ont atteint l’ensemble des agents communaux. Elles ont jeté l’opprobre sur nos collaborateurs et tous les élus.
D’ores et déjà, elles se traduisent par de très lourdes atteintes sur l’organisation des services communaux.
L’exécution de nos missions auprès des Chartrains ne peut souffrir d’un quelconque climat de suspicions aussi grave.
Les conséquences psychologiques qui en découlent ne doivent pas être ignorées, ni laissées en l’état. J’y serai extrêmement vigilant.
Mon devoir est et sera toujours de protéger l’institution communale et ses collaborateurs tant que la probité, la loyauté et l’honnêteté de ces derniers ne seront pas mises en cause. Si tel devait être le cas, il n’appartiendrait qu’à la seule autorité territoriale dont je suis le représentant, de prendre toute initiative en lien avec des faits avérés.
Ces derniers évènements viennent donc confirmer ma décision du 1er septembre dernier de retirer les délégations des élus activement impliqués dans cette affaire ayant pour seul et unique objectif de nuire à l’institution communale ainsi qu’à moi-même, comme le démontre leurs dernières déclarations relayées dans les médias et réseaux sociaux.
Sept élus ont depuis démissionné et certains continuent de se livrer à des commentaires difficilement qualifiables, malveillants, si ce n’est insultant.
Ne tombons pas dans le travers des jugements hâtifs ou des appréciations sans fondement qui seraient lourdes de conséquences. Ceci n’a jamais été ma pratique. Ce ne le sera jamais.
Aujourd’hui, il m’importe que le fonctionnement des services puisse enfin reprendre dans des conditions apaisées. Une nouvelle répartition des délégations a été opérée (à consulter sur le site de la ville). Nous, vos élus, sommes peut-être moins nombreux mais nous avons activement repris le travail.
Nous avons tous la volonté d’œuvrer collectivement, en confiance et constamment dans l’intérêt de vous tous.
Les Chartrains peuvent compter sur moi, les élus et les agents de la collectivité pour continuer à accompagner tous les habitants dans un esprit de communication positive, de confiance et de loyauté ; un esprit de concertation, un esprit collaboratif pour une organisation dynamique et porteuse de projets au service de notre cité. C’est ma conception partagée pour faire avancer toutes les tâches et missions que nous avons à accomplir.
Le 6 octobre 2021
Philippe Bonnin,
Maire de Chartres de Bretagne
jeudi 2 septembre 2021
Construire des logements sociaux est un sujet prioritaire en temps de crise.
La construction de logements sociaux est un sujet qui revient régulièrement au centre du débat politique, tant national que local. Dans les pays qui ont laissé dépérir leur économie industrielle (productive et créatrice d’emplois), le secteur immobilier est devenu un enjeu essentiel à double titre :
Ø Un enjeu spéculatif ; ce moteur économique qui concourt certes à la création de valeur … mais en quelque sorte artificielle. Cette surévaluation immobilière est néanmoins réelle. Elle contribue ainsi à l’enrichissement des catégories qui accèdent à la propriété.
Ø Un enjeu social pour toutes les populations exclues du marché privé ; qu’il s’agisse de la location ou de l’’accession.
samedi 5 juin 2021
La solidarité intercommunale de proximité mise à mal.
La commune est la plus vieille institution territoriale de la République. Fondée le 14 décembre 1789, elle a traversé toutes les grandes périodes de l'Histoire de France ; des plus difficiles aux plus heureuses. Elle a montré sa capacité à s'adapter et assumer nombre de responsabilités. C'est le premier échelon où se construisent les liens entre toutes les générations ; depuis les enfants à l'école jusqu'à nos aînés.
Pour autant, nos communes n’ont jamais été des modèles figés. Leurs élus de toutes sensibilités ont toujours affirmé cette volonté de s’organiser afin de mieux répondre aux besoins des habitants, ceci dans le contexte des évolutions de la société. Pour exercer leurs missions, chaque fois qu’utile elles se sont regroupées avec l’objectif de réaliser ensemble des projets plus pertinents à l’échelle extra-communale.
Après-guerre, il y eu les rapprochements pour acheminer l'électricité et l'eau potable dans toutes les communes. À partir des années 1970, sont apparus les syndicats destinés au transport collectif ainsi qu’au traitement des déchets. Enfin, depuis les lois de décentralisation Mitterrand-Deferre et Joxe de 1983 et 1992, de nouvelles coopérations entre communes ont permis de mieux assurer l'attractivité économique pour l’emploi dans les territoires.
En ce qui nous concerne, durant les années 1990 et suivantes, notre municipalité a contribué au développement de la coopération intercommunale. Qu'il s'agisse de la modernisation de l’assainissement dont nous sommes les initiateurs avec une nouvelle station d’épuration à St Erblon ou encore de la reconstruction de l'usine d'eau potable à Bruz. Celle-ci exploite la nappe phréatique chartraine. Nous avons toujours su répondre aux enjeux de développement partagés les communes proches ; toujours dans le respect de chacune. Nous sommes également à l’origine de la création de trois syndicats toujours en activité : la piscine de la Conterie (12 communes, 70 000 habitants), la restauration scolaire (une cuisine centrale pour 4 communes, 250 000 repas / an), l’école de musique et de danse Jean Wiener (3 communes, 800 élèves). Nous pouvons être fiers du travail accompli et dont certains voudraient maintenant s’approprier la paternité ! ... Ce sont ces syndicats que les gouvernements Valls-Hollande ont voulu mettre en cause au moyen des lois MAPTAM ([1]). En effet, nos syndicats sont confrontés à ces organisations intégratrices que sont devenues les métropoles. Ces modèles bureaucratiques à l’extrême, générateurs de surcoûts, gèrent d’abord leurs propres intérêts et ne laissent que peu de flexibilité au fonctionnement des services de proximité. Nous voulons des services qui respectent la spécificité de chaque territoire et des populations qui y vivent. En réalité, derrière ces modèles métropolitains, c’est la mise en cause des communes qui se prépare.
Depuis un an, l’exercice des missions du service public est à la peine du fait de la crise sanitaire. Nous n’en mesurons pas encore toutes les conséquences économiques et sociales. Très vite le Gouvernement nous a expliqué qu’il faudra vivre autrement et réfléchir au « monde d’après ». L’heure est arrivée pour que nous traduisions tout ceci dans le concret. De nouveau, les communes seront en première ligne pour apporter tout le soutien nécessaire aux populations les plus fragiles.
mardi 1 juin 2021
Déchèterie : Fermeture par Rennes Métropole ! Réouverture communale.
Le 14 avril, le Vice-président en charge des Déchets nous a informés par lettre de la fermeture de la déchèterie au 31 juillet 2021. Finalement, ce sera le 30 septembre, de telle sorte que nous préparions notre réouverture communale.
Après les navrantes passes d’armes de 2015 pour préserver notre déchèterie, nous en revenons ainsi à la situation de l’époque. C'est-à-dire : 6 ans en arrière !... Ce fut une mobilisation sans précédent des Chartrains au moyen d’une pétition comprenant plus de 2 000 signatures et l’organisation de réunions publiques fort tendues.
Conçue en 1994 sous la municipalité de mon prédécesseur Antoine Chatel et réalisée au début de mon premier mandat, la déchèterie a ouvert ses portes fin 1995. Elle fut exploitée jusqu’au 31 décembre 1999 par les services techniques. Nous étions exemplaires, ainsi qu’avec le compostage des végétaux. Depuis des années, nous dénonçons une politique qui ne respecte pas les lieux de collecte adaptés à l’accueil de proximité pour un tri sélectif optimisé. De son côté, la Métropole réalise des investissements plus onéreux, de grande dimension et qui de fait s’éloignent des populations. Leur accessibilité génère des déplacements automobiles supplémentaires (l’inutile bilan carbone !) et expose les usagers aux risques de la circulation routière avec des chargements bien trop souvent précaires dans les véhicules et / ou des remorques légères.
Le choix centralisateur métropolitain ne répond même plus aux objectifs d'optimisation du recyclage ! En effet, il est constaté un plafonnement du taux de recyclage dans la Métropole, ceci même de l'aveu du Vice-président. Plutôt que de faire une pause destinée à mieux analyser les différents usages des déchèteries selon leur taille et leur localisation, on renforce un plan de collecte inapproprié et donc obsolète (dépassé), face aux enjeux d’accroitre les taux de recyclage et de réduire les quantités incinérées. L’apport volontaire en déchèterie : c’est également la réduction de toutes ces pollutions qui dégradent notre environnement avec entre autres l’accroissement des dépôts sauvages.
Lorsque la direction de la Métropole considère que la fréquence des déplacements pour des apports en déchèterie ne doit être que de deux passages annuels, nous sommes persuadés qu’il n’y aura strictement aucun résultat positif sur les taux de récupération et par conséquent de recyclage. Avec des déchèteries plus éloignées, la traduction est immédiate : les habitants utilisent alors les bacs à déchets ménagers pour évacuer ce qui aurait dû faire l’objet d’un recyclage autrement plus vertueux, grâce à un dépôt volontaire et citoyen en déchèterie.
L'écologie : c'est du réalisme ; certainement pas une illusion ou une chimère. Notre seul objectif, ce doit-être d’avancer vers plus de respect de tous ces espaces de vie que nous laisserons à nos enfants.
Tous ces gens qui souscrivent à de telles pratiques arbitraires en fermant une déchèterie de proximité ont perdu ma confiance. Il est urgent de passer du discours racoleur à de réelles pratiques vertueuses ! J’en tire aujourd’hui les conséquences avec vous tous les Chartrains qui se sont battus obstinément pour garder notre déchèterie communale, devenue un certain 1er jour de 2000 métropolitaine... et qui, de fait, redevient communale, forte d’un beau projet de recyclerie avec une ressourcerie dédiée à la seconde vie des produits et appareils qui peuvent l’être.
Je ne laisserai jamais détruire ce que nous avons construit ensemble avec les municipalités que j'ai eu l'honneur de présider durant ces 26 dernières années. L’ouverture de la recyclerie/ressourcerie aura lieu dès cet automne. Elle s’inscrira dans nos objectifs concrets de développement durable avec la valorisation des matières triées, et grâce à un beau projet d’accompagnement de personnes en insertion.
De même, il ne faudrait pas que les tensions se poursuivent avec le Département (SDIS) pour garder la caserne des pompiers volontaires et citoyens ; un bâtiment financé par la commune.
Philippe Bonnin, Maire
Conseiller Départemental
samedi 6 février 2021
La gouvernance métropolitaine ne doit pas négliger le rôle essentiel des communes.
Gouvernance : un mot qui inspire la modernité dans la manière de diriger et gérer les institutions, tant publiques que privées. Acceptons volontiers que le débat sur la bonne gouvernance ait toute sa place, dès lors que les grandes organisations, par nature complexes, ont besoin d’assurer au mieux leurs missions avec pertinence, efficacité et au moindre coût …
Notre intercommunalité métropolitaine est-elle suffisamment à l’écoute, agile et proche des usagers au travers des services qu’elle assure ? Telles sont nos attentes ; vos attentes légitimes. En ce début d’année, sans être pour autant catégorique sur le jugement, nous relèverons que le rapport 2020 de la Cour des Comptes considère au moins qu’à cette date, « la création des métropoles n’a pas encore eu les effets structurants escomptés en matière de mutualisation, de transferts de compétence et de rayonnement ».
Dès l’installation du conseil métropolitain le 9 juillet dernier, la réflexion à propos d’une nouvelle organisation de la gouvernance a été engagée. Cette démarche était pertinente, bien que l’exercice ne soit pas le premier … C’est la preuve que le modèle se cherche encore. En ce qui nous concerne, nous avions mis en avant l'intérêt d’une véritable organisation collaborative qui n’exclue aucun exécutif municipal.
L’esprit de la politique intercommunale ne doit pas se construire sur les fondements de clivages entre des exécutifs municipaux supposés POUR une majorité et les autres considérés CONTRE. Notre groupe est pour tout ce qui permet d’avancer dans le champ de la coopération entre tous, hors de ces clivages, véritables obstacles à tout esprit coopératif et mutualiste, fondateur par essence de l’intercommunalité choisie.
En effet, beaucoup parlent de coopération, mais en réalité pratiquent l’intégration recentrée sur leurs propres intérêts. La subtilité des mots a ainsi permis d’entretenir une confusion manifeste !
Coopérer, doit susciter une réelle dynamique collective au service de toutes les communes ; la commune, cet espace où se crée l’indispensable lien social qui concourt à mieux résister aux chocs d’un monde qui plus que jamais est à la croisée de tous les chemins, de tous les enjeux, de tous les défis. Personne n’ignore le rôle des maires lors de toutes ces crises incessantes : les « gilets jaunes », les multiples drames humains, les crises sociales, les pandémies … Que nous parlions d’éducation, de solidarité, d’environnement, d’économie, d’emploi et de tant d’autres choses, c’est à l’échelle de la commune que nous pouvons nous retrouver et agir. Agir pour mobiliser le plus grand nombre et préparer l’avenir.
Les élus de Becherel, Cesson Sévigné, Chartres de B., Corps Nuds, Gévezé, Mordelles, Orgères, Pacé, Parthenay de B., St Grégoire et Thorigné Fouillard.
mercredi 6 janvier 2021
Préparons l'avenir avec la commune - Voeux 2021
Les élus chartrains vous souhaitent une très belle année 2021. Qu’elle vous garde en bonne santé. Qu’elle soit une année de projets, tant personnels que collectifs ; une année prometteuse, après celle que nous venons de quitter. Faisons en sorte de tourner dès maintenant nos regards vers de nouveaux horizons.
Nos vœux s’adressent également à vos familles et vos proches.
Nous sommes confrontés aux multiples mises en cause que la crise sanitaire vient d’infliger à nos modèles économiques et sociaux anciens. 2021 devrait nous donner l’occasion d’engager un véritable débat sur ce que nous voulons construire et plus encore, laisser à nos enfants. Quel avenir social ? Quelle économie résolument assumée au service de la société et d’un environnement à reconsidérer avec d’autres synergies ? Des synergies autrement plus vertueuses.
Demain, aucune personne ne devra plus envisager que notre futur puisse encore s’inscrire avec toujours plus de dégradations incessantes, de déclassements sociaux et toujours plus d’accumulation de richesses, captées par des minorités puissantes. Certes, nous sommes tous conscients que les défis pour mettre un terme à cette onde de choc qui traversa 2020 sont immenses. Ces défis s’imposent à nous ; et toutes ces innombrables incantations entendues n’y suffiront pas. Cependant, et sans tarder, des initiatives concrètes doivent être engagées. Des projets ambitieux méritent d’être entendus, dès lors qu’ils nous ouvrent les champs du possible.
Jusqu’en 2019, les réunions dédiées aux vœux du nouvel an tenaient une place toute particulière dans chacune de nos communes. L’esprit y était aussi chaleureux et convivial que solennel. Ces assemblées annuelles réunissaient les acteurs de la vie locale et nombre d’habitants dans toute leur diversité de générations et d’engagements. Ainsi, à l’aune de chaque nouvelle année, elles étaient l’expression authentique de ce qu’est la vie sociale, culturelle, sportive, associative et économique de la commune.
La commune : premier échelon de la République, premier laboratoire de la citoyenneté. La commune : cet espace où se crée l’indispensable ciment social qui concourt à mieux résister aux chocs d’un monde qui plus que jamais est à la croisée de tous les chemins, de tous les enjeux, de tous les défis. Que nous parlions d’éducation, de solidarité, d’environnement, d’économie et de tant d’autres choses, c’est à l’échelle de la commune que nous pouvons nous retrouver et agir. Agir pour mobiliser le plus grand nombre et préparer autant que faire ce peut l’avenir.
Durant la décennie écoulée, des coups ont été portés à l’institution communale. Ils l’ont été au nom de concepts, si ce n’est d’idéologies qui relèvent d’une certaine rationalité utilitariste ; Aride ! Ainsi, la commune a été déconsidérée … Tous ces décideurs responsables avides ne comprenaient pas ce en quoi consistait la question fondamentale du lien social, pour l’essentiel façonné dans chaque commune. D’ailleurs, ils n’ont jamais pu démontrer la meilleure efficacité de gestion des échelons supérieurs, créés de toutes pièces et manifestement au seul service de quelques uns. Pire, la concentration a fait exploser les charges et par delà les déficits que l’État compense sous la contrainte.
Forts de la diversité de nos communes et de leurs coopérations librement choisies, nous pourrons libérer l’initiative citoyenne. Démontrons que nous pouvons gagner autrement, dans un monde occupé par le doute quant à son avenir.
Bonne année 2021
Philippe Bonnin, Maire de Chartres de Bretagne
mardi 1 décembre 2020
La « remise à plat » de nos politiques locales
2020 nous a réservé des évènements imprévisibles et des plus préoccupants pour nombre d'années. Voici 11 mois, lors des vœux annuels à la Halle de la Conterie, Je m’inquiétais de l’augmentation incessante des déficits publics et de la progression de la dette ; 10 milliards par an depuis 2017 et 90 milliards annuels auparavant … Cette crise sanitaire, aussi phénoménale que soudaine, vient donc aggraver une situation déjà critique. Ainsi, la pandémie du COVID-19 nous propulse dans un monde d’incertitudes. Le coût sanitaire, l’impératif des confinements et couvre-feux ont mis à mal l’économie des services, comme de la production. Plus grave encore, l’atteinte morale, tant individuelle que collective altère le lien social et la solidarité. Les institutions ont été soudainement fragilisées ; à commencer bien sûr par nos communes qui ont traversé tous ces mois troublés. Au sommet de l’État, les interrogations, les doutes, comme les révisions de stratégies nous plongent aussi dans la perplexité. L’électrochoc de 2020 aura donc été bien trop important pour que la vie revienne rapidement à la normale.
Durant la décennie 2010, tout a été organisé par les gouvernements successifs pour affaiblir les communes au profit de l’illusoire rationalité d’intercommunalités à grande échelle. Ce modèle éloigne le citoyen des nouveaux décideurs inconnus et sans légitimité identifiée ! Les municipalités ont perdu leurs moyens d’intervention essentiels dans le champ de la proximité. C’est un fait gravissime. Fallait-il une telle crise pour en prendre la mesure ?
Dans ce contexte qui s’impose à nous maintenant, la seule politique qu’il nous faut bien sûr conforter, c’est la solidarité, la cohésion entre tous … celle qui passe par l’éducation, la citoyenneté et la restauration d’une démarche d’écoute pour conduire des projets partagés, hors de pratiques sous-tendues par des réflexes communautaires ; de repli sur soi.
Restaurons les valeurs fondatrices de notre République laïque dont les fondements reposent sur la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, promulguée le 26 août 1789.
Souhaitons que cette fin d’année soit plus sereine pour chacun d’entre nous. Bonnes fêtes de fin d’année.
Philippe Bonnin